Un cinquième des dirigeants d'entreprises britanniques envisage de délocaliser une partie de son activité. Et près de deux tiers estiment que le choix d'un Brexit est négatif pour leurs affaires, selon les résultats d'un sondage publiés lundi.
L'institut des directeurs (IoD), fédération britannique de chefs d'entreprises, a effectué entre vendredi et dimanche un sondage auprès de plus d'un millier de ses membres. Il en ressort que 64% de ces dirigeants pensent que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) sera "négative pour leur activité". Un quart (24%) prévoit de geler les embauches et plus d'un sur cinq (22%) envisage de délocaliser certaines opérations.
Tout ce que va changer le Brexit pour les entreprises https://t.co/2750MMjSMD pic.twitter.com/zvGRikdvpI
— Les Echos (@LesEchos) 26 juin 2016
"Une majorité d'entreprises pense que le Brexit sera mauvais pour elles. Et du coup les projets d'investissement et d'embauches sont gelés ou leur échelle est réduite", a commenté Simon Walker, directeur général de l'IoD.
Calendrier à clarifier
Dans une tribune publiée dans le quotidien Times, la directrice générale de la plus grosse organisation patronale britannique, la Confédération des industries britanniques (CBI), a jugé que l'impact de la décision sur le Brexit "ne devait pas être sous-estimé".
"Le gouvernement doit agir d'urgence pour minimiser les incertitudes qui pèsent sur les décisions d'investissement et freinent la création d'emplois", a plaidé Carolyn Fairbairn. Les chambres de commerce du pays ont lancé un même appel à la clarification de la suite des événements, alors que le flou règne sur les modalités de ce Brexit.