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Brexit: l'Union Européenne réagit au désamour des Britanniques

Vendredi, l'Union Européenne a pris une grande claque. Une majorité du peuple britannique a décidé de la quitter après 43 ans de liens étroits. Bruxelles et ses membres craignent une réaction en chaîne.

24 juin 2016, 11:14
Martin Schulz va s'entretenir avec Angela Merkel afin d'éviter une "réaction en chaîne" après le vote des Britanniques (Archive)

 

Le président du Parlement européen Martin Schulz a déclaré vendredi vouloir parler avec la chancelière allemande Angela Merkel afin d'éviter une "réaction en chaîne" après le vote des Britanniques. De son côté, la France appelle l'Europe à réagir.

Interrogé sur la chaîne publique allemande ZDF sur une possible réaction en chaîne à la suite du vote des Britanniques, M. Schulz a indiqué qu'il allait "discuter avec Mme Merkel sur les moyens de l'éviter". "La réaction en chaîne que les eurosceptiques célèbrent un peu partout n'aura absolument pas lieu", a-t-il martelé.

Le président du Parlement européen a également indiqué s'attendre à ce que les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE débutent rapidement. "Le Royaume-Uni a décidé de tracer sa route de son côté. Je pense que les indicateurs économiques indiquent ce matin (vendredi) que cela va être une route difficile", a encore déclaré Martin Schulz.

 

 

Selon lui, il faut maintenant éviter que l'euro subisse la même chute que celle qu'enregistrait vendredi matin la livre sterling sur les marchés financiers, une chute de l'ordre de 10%.

L'Allemand Manfred Weber, un proche de la chancelière Angela Merkel qui préside le groupe du Parti populaire européen (PPE, centre-droit) au Parlement européen, a pour sa part déclaré que Londres ne bénéficierait d'aucun "traitement de faveur". "Les négociations sur la sortie (de l'UE) doivent être bouclées en deux ans", a-t-il commenté dans un communiqué.

"Triste pour le Royaume-Uni"

La France déclare de son côté regretter le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne. Paris appelle l'Europe à "réagir" pour "retrouver la confiance des peuples", selon les termes du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. "C'est une urgence", a-t-il écrit vendredi sur son compte Twitter. Le chef de la diplomatie s'est dit "triste pour le Royaume-Uni".

 

 

La Belgique réclame un conclave des 27

Le Premier ministre belge, Charles Michel, a plaidé vendredi pour l'organisation dès le mois prochain d'un "conclave" réunissant les 27 dirigeants de l'UE, "sans la Grande Bretagne". Il s'agit de donner de nouvelles orientations à l'Europe après la "claque" du Brexit.

"Le résultat de ce référendum représente une claque pour le projet européen", a déclaré lors d'une conférence de presse le chef du gouvernement belge. Son pays, membre fondateur de l'UE, est traditionnellement l'un des plus ardents défenseurs de l'intégration européenne.

 

 

"On se réveille aujourd'hui avec une Europe qui n'est pas la même qu'hier soir", a-t-il reconnu, en ajoutant que le choix des Britanniques "devra être respecté".

"Je veux dès ce matin lancer un appel à l'ensemble de mes collègues chefs de gouvernement et d'Etat pour l'organisation, le plus vite possible, d'un conclave dans lequel il serait possible, au plus haut niveau politique, de donner des orientations claires pour le futur de l'Europe. Ca serait un conclave sans la présence de la Grande Bretagne", a expliqué le Premier ministre belge, appelant à éviter "la panique" et à "garder la tête froide".

"L'objectif serait de définir certains engagements que nous devrions prendre concernant le marché unique, l'agenda numérique, l'approfondissement de l'union monétaire et économique, ainsi que la sécurité intérieure et extérieure", a-t-il énuméré, en réclamant la tenue de ce conclave "dès le mois de juillet".

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