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Brexit: le débat entre partisans et opposants a été houleux

Les britanniques votent jeudi sur la question cruciale de leur maintien dans l'Union européenne. A quelques heures du dénouement, partisans et opposants s'affrontent encore avec insistance. Et des personnalités sortent du bois, à l'instar du footballeur David Beckham, contre le brexit.

22 juin 2016, 07:33
La BBC a organisé un grand débat à deux jours du vote crucial.

"Mensonge!" dit l'un, agent du "projet de la peur!" lâche l'autre. Pro et anti-Brexit, au coude-à-coude dans les sondages, ont croisé le fer mardi lors d'un débat organisé devant 6000 personnes à deux jours du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. Pour patienter en faisant la queue avant le débat, certains membres du public ont eu le plaisir d'entendre la chanson "All You Need is Love" interprété par un choeur de gospel. Mais d'amour, il n'en a guère été question lors de ce rendez-vous d'un peu moins de deux heures organisé par la BBC.

Le débat opposait trois responsables de chaque camp, debout derrière des pupitres installés sur la scène du SSE Arena Wembley de Londres. Le ton est vite monté, les interlocuteurs n'ont pas hésité à se couper la parole et le modérateur a lutté pour empêcher que l'émission ne vire à la foire d'empoigne.

 

 

Du tac au tac

Répondant à une question sur l'économie, l'ancien maire conservateur de Londres Boris Johnson, chef de file des partisans du Brexit, a mis sur le dos de l'Union européenne (UE) les difficultés rencontrées par la sidérurgie britannique. "On nous dit qu'on ne peut pas faire baisser nos coûts énergétiques pour protéger les emplois (...) parce que Bruxelles dit non", a déclaré M. Johnson. Réponse immédiate de son successeur à la mairie de Londres, le travailliste Sadiq Khan, pro-maintien: "Boris, tu devrais le savoir: près d'un demi-million d'emplois à Londres sont directement dépendants de l'Union européenne", a-t-il expliqué pour vanter les mérites d'un maintien dans le giron européen.

Les deux hommes se sont aussi égratignés sur l'immigration, M. Khan accusant une fois encore les pro-Brexit de "mentir" quand ils disent que la Turquie pourrait rejoindre l'UE dans un futur proche. "Ce sont des propos alarmistes, Boris, vous devriez avoir honte", a-t-il lancé. L'intéressé a répliqué en affirmant que le camp pro-UE avait axé toute sa campagne sur la "peur" des conséquences économiques d'un Brexit.

Le débat était l'occasion pour les deux camps de tenter de convaincre les quelque 10% d'indécis avant le référendum de jeudi. Les bookmakers penchent sans ambiguïté pour une victoire du "In". La moyenne des six derniers sondages effectuée par le site WhatUKThinks donnait, elle, mardi une légère avance au maintien dans l'UE, soit 51%, un point de mieux que la moyenne précédente, elle, mardi une légère avance au maintien dans l'UE, soit 51%, un point de mieux que la moyenne précédente.

 

 

Supplique

Dans la journée, le Premier ministre conservateur David Cameron a adressé une supplique aux Britanniques. "Pour vous, votre famille et l'avenir de notre pays, votez pour rester" dans l'UE, a-t-il déclaré avec solennité devant ses bureaux du 10, Downing Street, à Londres. Et de souligner qu'une sortie de l'UE ferait courir "un risque immense" à l'économie britannique et serait "irréversible".

Un peu plus tôt dans la matinée, l'ancienne star du football britannique David Beckham avait tenu un discours similaire. "Pour nos enfants et leurs enfants, nous devrions faire face aux problèmes du monde ensemble et pas seuls", a-t-il argué dans un communiqué, publié par le camp du maintien dans l'UE.

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