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Brésil: la Gay Pride de Rio de Janeiro défie la vague ultra-conservatrice

Des milliers de personnes se sont réunies dimanche sur la plage de Copacabana pour la 22e édition de la Gay Pride de Rio de Janeiro. L'événement a pu avoir lieu malgré l'absence de subventions de la mairie, tenue par l'ultraconservateur Marcelo Crivella.

20 nov. 2017, 07:51
La promenade de Copacabana était remplie d'une foule multicolore.

Plusieurs milliers de personnes se sont réunies dimanche à Copacabana pour la Gay Pride de Rio de Janeiro. Pour la première fois en 22 éditions, l'événement n'était pas été organisé à l'aide de subventions municipales.

La mairie, tenue par l'ultraconservateur Marcelo Crivella, avait décidé de ne pas le soutenir. Il a failli être annulé, mais une campagne de financement sur Internet et des sponsors privés ont contribué à le maintenir à flot tant bien que mal.

 

 

Le manque de moyens a obligé les organisateurs à réduire de moitié le nombre de chars du défilé, passé à six, contre douze l'an passé, quand 600'000 personnes s'étaient pressées à Copacabana.

Les chars étaient tout de même occupés dimanche par des artistes de premier plan, qui ont accepté de renoncer à leur cachet, comme la chanteuse Daniela Mercury, l'une des premières à avoir assumé son homosexualité, ou la drag queen Pabblo Vittar, véritable phénomène de la scène pop brésilienne actuelle.

Violence homophobe

Les concerts ont débuté en milieu d'après-midi, sous une pluie fine, à mesure que le public augmentait, remplissant la promenade d'une foule multicolore.

 

 

À la tête de la mairie depuis le début de l'année, M. Crivella, célèbre pour ses prises de position ultraconservatrices, avait déjà essuyé de fortes critiques en annonçant son intention de réduire de moitié les subventions octroyées aux écoles de samba du Carnaval.

La mairie a affirmé avoir fourni un "soutien logistique" et avoir contribué à l'obtention des sponsors privés pour la Gay Pride, par le biais d'une loi permettant à des entreprises privées de déduire de leurs impôts le financement de projets culturels.

 

 

Le Brésil est l'un des pays les plus touchés par la violence homophobe, avec 340 meurtres en 2016, un toutes les 25 heures selon les chiffre du Grupo Gay da Bahia.

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