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Brésil: l'ex-président Lula ne s'est pas rendu à la justice dans les délais fixés

L'ex-président du Brésil Lula ne s'est pas présenté à la justice dans les délais fixés afin de purger sa peine de prison de 12 ans.

06 avr. 2018, 19:42
/ Màj. le 06 avr. 2018 à 22:22
Lula a fait appel de la décision du juge Sergio Moro et attendra le résultat de son recours, selon une source proche de son parti.

 L'ex-président brésilien Lula ne s'est pas rendu à la justice dans les délais imposés vendredi pour purger une peine de douze ans de prison pour corruption. Il est resté confiné au siège d'un syndicat, où étaient rassemblés des milliers de militants de gauche.

En tête des intentions de vote pour la présidentielle d'octobre, Luiz Inácio Lula da Silva, 72 ans, était censé se rendre au siège de la police fédérale de Curitiba à 17h00 heure locale (22h00 en Suisse). Mais au moment où ce délai a expiré, il était retranché à plus de 400 km de là, au siège du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo.

Selon la chaîne de télévision G1, les avocats de l'ex-président étaient "en négociation" avec les autorités pour établir les conditions dans lesquelles il se rendrait à la justice. Jeudi soir, un juge anticorruption a pris tout le monde de court avec l'émission d'un mandat de dépôt, que la plupart des observateurs n'attendaient que pour la semaine prochaine.

"Qu'ils viennent ici"

Un porte-parole de la justice fédérale a indiqué que Lula n'avait pas "désobéi à un ordre judiciaire". Il a souligné que le mandat de dépôt stipulait que le juge lui avait donné une "opportunité" de se présenter sans être arrêté.

 

 

La cour suprême avait rejeté dans la nuit de mercredi à jeudi une demande d'habeas corpus, qui aurait permis à l'ancien chef de l'Etat (2003-2010), aujourd'hui âgé de 72 ans, de rester en liberté jusqu'à l'épuisement de tous les recours.

"Cette incarcération est illégale. S'ils veulent l'arrêter, qu'ils viennent ici. Ce sera comme à l'époque de la dictature, avec une marée humaine devant la police", a assuré aux journalistes Lindberg Farias, un sénateur du parti des travailleurs, fondé par Lula dans les années 1980.

Ses avocats avaient présenté vendredi un nouveau recours devant le tribunal supérieur de justice (STJ) pour éviter son emprisonnement. Cette énième requête a cependant été rejetée à une demi-heure du délai fixé par le juge pour qu'il se présente aux autorités.

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