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Biélorussie: plus de 800 arrestations, l’opposition en appelle à Biden

Une manifestation de l’opposition en Biélorussie demandant le départ du président Alexandre Loukachenko a entraîné les arrestations de plus de 800 manifestants. Svetlana Tikhanovskaïa, cheffe de l’opposition, espère bientôt rencontrer le président américain élu, Joe Biden.

08 nov. 2020, 22:49
Le centre-ville de Minsk était ceint d'un important dispositif policier.

Plus de 800 manifestants ont été interpellés dimanche en Biélorussie durant la manifestation de l’opposition à Minsk demandant le départ du président Alexandre Loukachenko. La cheffe de l’opposition espère bientôt rencontrer le président américain élu, Joe Biden.

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Depuis trois mois, les opposants à Alexandre Loukachenko se réunissent chaque dimanche dans la capitale pour appeler le président à la démission, après l’élection présidentielle contestée du 9 août, marquée par des accusations de fraudes massives.

Ils demandent au président au pouvoir depuis 1994 de céder la place à son adversaire de l’élection présidentielle, Svetlana Tikhanovskaïa. Celle-ci a dû fuir à l’étranger, comme les principales figures de l’opposition, dans les semaines ayant suivi l’élection pour échapper à la répression.

Une dizaine de journalistes arrêtés

Plusieurs milliers de manifestants, beaucoup portant les couleurs rouges et blanches de l’opposition, ont afflué dans le centre-ville, ceint d’un important dispositif policier.

Selon l’organisation de défense des droits humains Viasna, au moins 830 manifestants ont été arrêtés à Minsk et dans quelques autres villes. Une dizaine de journalistes figurent parmi eux ainsi que des sportifs ou Miss Biélorussie 2008, Olga Jinikova, selon le média indépendant Tut.by.

«Le pays a été transformé en prison. C’est une junte militaire, il est impossible de supporter cette situation, cette répression, ces gens arrêtés pour rien dans la rue», dénonçait Elena Vassilevitch, une retraitée de 65 ans disant espérer «finalement vivre dans un pays libre et démocratique».

Espoir en Biden

Réfugiée en Lituanie, Svetlana Tikhanovskaïa a estimé dimanche que ces 90 jours de manifestations sans inflexion du régime montrent qu’il a «perdu sa légitimité et son pouvoir». «Il ne veut pas nous donner le droit de décider de ce qui se passera dans notre pays», a-t-elle écrit sur la messagerie Telegram, ajoutant que les manifestations continueront «jusqu’à la victoire».

Mme Tikhanovskaïa, qui revendique la victoire à l’élection du 9 août, a reçu le soutien de plusieurs dirigeants européens qui ont refusé de reconnaître le résultat de l’élection.

Samedi, elle a félicité Joe Biden pour son élection à la Maison-Blanche. «C’était une vraie course d’idées, de programmes et d’équipes à la différence du Bélarus, où les voix ont simplement été volées», a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté croire que «le nouveau président des Etats-Unis rencontrera bientôt le président justement élu d’un Bélarus nouveau et libre», soulignant que Joe Biden avait «plusieurs fois pris des positions fermes en soutien au peuple bélarusse».

Alexandre Loukachenko a, lui, qualifié samedi le scrutin aux Etats-Unis de «parodie de démocratie». Il a affirmé qu’il ne s’attendait pas à ce que ses relations avec Washington changent, quel que soit le résultat de l’élection.

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