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Bethléem fête son premier Noël dans une Palestine reconnue

Bethléem fête son premier Noël depuis le classement de la ville berceau du christianisme au Patrimoine mondial de l'UNESCO et la reconnaissance de la Palestine comme Etat observateur à l'ONU.

24 déc. 2012, 15:59
La cité de Bethléem est mentionnée pour la première fois dans la Genèse, le  premier livre de la Bible. C'est aussi le lieu de naissance de Jésus (ici la Basilique de la Nativité).

Bethléem, en Cisjordanie, fêtait lundi son premier Noël depuis le classement de la ville, berceau du christianisme, au Patrimoine mondial de l'UNESCO et la reconnaissance de la Palestine comme Etat observateur à l'ONU. La grand-messe de Noël commencera à minuit en présence notamment de Mahmoud Abbas.

Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte, a fait son entrée solennelle en début d'après-midi à Bethléem, une zone autonome de Cisjordanie. Il était accompagné de troupes scoutes palestiniennes avec leurs cornemuses héritées du mandat britannique (1920-48).

Au milieu d'un ciel bleu éclatant, un soleil blanc d'hiver réchauffait les milliers de touristes et de Palestiniens endimanchés, chrétiens et musulmans, qui se mêlaient dans une ambiance bon enfant devant la Basilique de la Nativité, le lieu de la naissance du Christ, selon la tradition chrétienne.

La procession colorée donne lieu chaque année à une grande fête populaire palestinienne sur la place de la Mangeoire, au coeur de Bethléem, pour des festivités qui sont la principale attraction touristique annuelle en Cisjordanie.

"Pas vers la paix et la stabilisation"

Ces célébrations revêtent une importance particulière cette année. Les Palestiniens ont en effet remporté en juin une victoire qu'ils qualifient d'"historique", en obtenant l'inscription de l'Eglise de la Nativité et de la route de pèlerinage de Bethléem au Patrimoine mondial de l'Unesco, en dépit de l'opposition d'Israël et des Etats-Unis.

Un autre succès diplomatique majeur s'est ajouté fin novembre à cette reconnaissance: la Palestine est devenue un Etat observateur aux Nations unies, lors d'un vote très majoritaire à l'Assemblée générale. Le président palestinien Mahmoud Abbas évoquait alors un "acte de naissance".

Dans son traditionnel message de Noël, Mgr Twal s'était félicité jeudi de l'accession de la Palestine au rang d'Etat observateur aux Nations unies, en la qualifiant de "pas vers la paix et la stabilisation de la région".

A partir de minuit (23h en Suisse), le patriarche présidera la grand-messe de Noël en l'église catholique Sainte-Catherine, contiguë à la Basilique de la Nativité, en présence de Mahmoud Abbas, du Premier ministre Salam Fayyad et du ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Jawdeh.

A Bethléem "nous résistons à l'oppression avec amour; nous la défions avec fierté; nous construisons les institutions de notre Etat et développons nos infrastructures en dépit de la machine de destruction de l'occupant (israélien)", avait de son côté affirmé Mahmoud Abbas.

"Chrétiens en danger"

Ces dernières semaines, Israël a multiplié les annonces de projets de construction de milliers de logements dans des colonies à Jérusalem-Est annexée et en Cisjordanie occupée, en représailles à la démarche palestinienne à l'ONU.

Dans un message à l'occasion de Noël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné qu'"il y a en Israël une communauté chrétienne forte et croissante", alors que "le nombre de chrétiens se réduit à travers le Moyen-Orient et que beaucoup sont en danger".

Pendant les fêtes de Noël, l'armée israélienne a assoupli les mesures de sécurité pour faciliter le passage aux barrages des pèlerins chrétiens, dont les Palestiniens des Territoires occupés et les Arabes israéliens.

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