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Berlusconi entend rester au pouvoir

09 oct. 2009, 04:15

Privé de son immunité pénale, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a choisi hier de contre-attaquer. Il se pose en martyr des médias, des magistrats et des institutions. Il s'appuie sur sa légitimité électorale pour «aller de l'avant» et n'a aucune intention de quitter le pouvoir.

Devant la perspective de rejoindre bientôt le chemin des tribunaux pour des affaires de corruption et de faux en écriture, le Cavaliere a choisi sa posture: celle de victime d'un complot et de l'unique représentant légitime des Italiens. Ceux-ci, assure-t-il, le soutiennent «à 70%». «Vive l'Italie, vive Berlusconi!», a-t-il lancé en réagissant à chaud à la décision surprise de la Cour constitutionnelle d'invalider la loi Alfano. Celle-ci le protégeait des tribunaux pendant la durée de son mandat. Dans le même esprit, le quotidien pro-Berlusconi «Il Giornale» a remis au goût du jour le slogan de campagne du Cavaliere, «Heureusement qu'il y a Silvio!», et titrait sur cinq colonnes «Heureusement que Silvio ne baisse pas les bras».

Mais sa légitimité électorale est quelque peu battue en brèche par des chiffres moins flatteurs: seulement 47% de cote de confiance en septembre, selon un sondage de la «Repubblica» (gauche). Le Cavaliere a franchi un pas supplémentaire, une vraie ligne rouge en Italie, en s'en prenant avec virulence au président de la République, Giorgio Napolitano. Le Cavaliere a mis en doute l'impartialité du président. «On sait bien de quel côté il est», a-t-il lancé. Cette attaque a suscité l'indignation du Parti démocrate, principale formation d'opposition (gauche), qui a dénoncé des propos «inadmissibles» et un risque de «dérive autoritaire». /ats-afp

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