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Bélarus: l’UE ne reconnaît pas le résultat des élections présidentielles

Angela Merkel a annoncé mercredi que l’Union européenne ne reconnaît pas le résultat des élections au Bélarus. Le sixième mandat d’Alexandre Loukachenko est issu d’une votation considérée comme truquée.

19 août 2020, 15:54
L'UE ne reconnaît pas les résultats des élections qui a vu sortir vainqueur le président sortant Aleksandr Lukaschenko (archives).

L'UE ne reconnaît pas le résultat de l'élection présidentielle au Bélarus, ont déclaré mercredi le président du Conseil Charles Michel et la chancelière allemande Angela Merkel, après un sommet extraordinaire des 27 dirigeants de l'UE.

Assurant que l'Union était "aux côtés" du peuple de ce pays, M. Michel a ajouté que l'UE allait "bientôt" prendre des sanctions contre un nombre "substantiel" de dirigeants du régime d'Alexandre Loukachenko, responsables "de violences, de répressions et de fraudes électorales".

 

 

"Nous soutenons fermement le droit du peuple bélarusse à déterminer son propre destin", a insisté Charles Michel, affirmant l'unité des 27 sur le sujet après leur réunion par visioconférence.

Dialogue national

La chancelière Merkel a souligné que les Bélarusses devaient "trouver leur propre voie", avant d'appeler à un dialogue national incluant M. Loukachenko.

"Les gens au Bélarus savent ce qu'ils veulent (...) C'est pourquoi nous voulons une voie indépendante pour le Bélarus où les conditions politiques sont décidées par le pays lui-même" de manière "pacifique et par le dialogue", a-t-elle ajouté.

Elle a par ailleurs révélé que M. Loukachenko n'avait pas souhaité s'entretenir avec elle au téléphone.

Interrogée sur la question de savoir si l'UE prônait une nouvelle élection, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a répondu que c'était la population elle-même qui demandait un nouveau scrutin "libre et équitable".

"Nous soutenons le peuple bélarusse pour qu'il choisisse le chemin qu'il veut suivre", a-t-elle ajouté.

Nouvelle élection?

De son côté le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré à l'issue du sommet de l'UE qu'une nouvelle élection présidentielle devait avoir lieu, estimant que celle du 9 août "ne pouvait pas être considérée comme juste, libre et démocratique".

 

 

Il a ajouté qu'à la demande de la Pologne, les 27 s'étaient mis d'accord pour impliquer des organisations internationales comme l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe), "afin de pouvoir éventuellement aussi soutenir le processus de démocratisation, par exemple en supervisant la préparation des prochaines élections, si la situation évolue de cette manière".

Les 27 dirigeants européens se sont réunis par visioconférence pour un sommet extraordinaire sur la crise au Bélarus, au 11e jour de manifestations dans ce pays.

Juste avant la réunion, la figure de proue de l'opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa, avait exhorté les 27 de l'UE à rejeter les résultats de la présidentielle du 9 août qu'elle a qualifiée de "frauduleuse".

La Suisse préoccupée

De son côté, la Suisse, par la voix du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), s'est dite préoccupé par "la situation tendue" au Bélarus. La Suisse appelle les autorités à faire preuve de retenue et à libérer les manifestants pacifiques.

Elle exige que le Bélarus respecte les droits de l'homme, en particulier le droit de réunion et d'association et le droit à des élections libres et équitables, indiquent les services du conseiller fédéral Ignazio Cassis à l'agence d'information Keystone-ATS.

Par ailleurs, elle regrette que la mission spéciale d'évaluation des élections du Bureau de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n'ait pas pu observer l'élection.

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