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Barbie: la poupée fête ses 60 ans et n’a pas pris une ride

La poupée Barbie soufflera bientôt ses 60 bougies. Malgré une rude concurrence, le succès de ce jouet perdure. La marque continue de créer de nouveaux prototypes afin de correspondre aux standards actuels.

07 mars 2019, 07:47
Malgré la concurrence de plus en plus rude, il s'en vend chaque année 58 millions d'exemplaires, dans plus de 150 pays.

Elle va fêter samedi son 60e anniversaire, mais n’a pas une ride: blonde ou brune, longiligne ou ronde, princesse ou pompier, la poupée Barbie continue de séduire les enfants et se démène pour rester au goût du jour, jusque sur les réseaux sociaux.

 

 

«Soixante ans, c’est énorme dans une industrie du jouet où, aujourd’hui, un succès dure entre trois et cinq ans», lance fièrement Nathan Baynard, directeur mondial du marketing pour la poupée Barbie.

Malgré la concurrence de plus en plus rude, il s’en vend chaque année 58 millions d’exemplaires, dans plus de 150 pays. Et la marque est aussi connue que Coca-Cola ou McDonald’s, expliquait le responsable en décembre, lors d’une visite privée du centre de design du groupe Mattel, à El Segundo, dans la banlieue de Los Angeles, en Californie.

Au total, plus d’un milliard de poupées Barbie se sont vendues depuis sa présentation au Salon du jouet de New York, le 9 mars 1959.

Sa «maman» n’est autre que la cofondatrice de Mattel, Ruth Handler, qui eut l’idée de cette poupée en regardant ses propres enfants. «Sa fille Barbara n’avait qu’un choix limité de jouets: des poupons. Le seul rôle dans lequel elle pouvait se projeter était celui de maman, alors que son fils s’imaginait astronaute, cowboy ou pilote», explique Nathan Baynard.

C’est ainsi qu’elle a créé «Barbie» (diminutif du prénom de sa fille), poupée adulte aux formes très féminines, pour «montrer aux petites filles qu’elles pouvaient devenir qui elles voulaient. En 1959, c’était une idée choc», qui remportera un succès immédiat, avec 300.000 poupées vendues la première année, souligne M. Baynard.

Caricature?

Avec ses allures de pin-up, la première Barbie n’avait à première vue rien d’une féministe. «Elle correspondait aux canons de beauté de son temps» et ses mensurations irréalistes, qui ont depuis lors été revues par Mattel, étaient «adaptées aux tissus disponibles à l’époque», plaide Carlyle Nuera, l’un des designers de la marque.

Archétype de la blonde californienne, Barbie a d’ailleurs longtemps été poursuivie par cette image de femme superficielle, riche et oisive, qui lui a valu d’incessantes critiques.

Une caricature injustifiée, juge M.G. Lord, auteure du livre référence «Forever Barbie». «En réalité, Barbie est ce que l’enfant qui joue avec veut qu’elle soit. Le problème n’est pas un bout de plastique haut de 28 cm. Le problème est dans notre culture et l’idée que nous avons de la féminité», affirme-t-elle à l’AFP.

Actuellement, «55% des poupées que nous vendons dans le monde n’ont ni les cheveux blonds, ni les yeux bleus», insiste Lisa McKnight, directrice générale de la marque Barbie.

Une marque qui ne lésine pas pour développer de nouveaux prototypes: plus d’une centaine de personnes y travaillent dans son centre d’El Segundo, gigantesque hangar bien peu glamour coincé entre l’aéroport de Los Angeles et une autoroute.

 

 

Séances photo sur Instagram

Barbie ne mène pas seulement la bataille du succès dans les rayons des magasins de jouets. Elle a investi massivement internet et les réseaux sociaux pour devenir «une influenceuse» suivie par des millions d’abonnés, expliquent les responsables de la marque.

Barbie dispose aussi de sa propre équipe, avec coiffeuse, maquilleuse et photographe, qui la font voyager «pour de vrai» aux Etats-Unis et dans le monde entier pour des séances photo sur son compte Instagram (@barbiestyle), «numéro un pour la mode» avec près de deux millions d’abonnés.

 

 

Barbie aurait donc tout pour être heureuse? La pimpante sexagénaire n’a en tout cas pas besoin d’enfants, ni de mari. «Son histoire est celle d’une jeune femme qui est indépendante et se consacre à différentes carrières», tranche Lisa McKnight.

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