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Barack Obama confirme l'usage d'armes chimiques en Syrie

Le président américain Barack Obama confirme que des armes chimiques ont été utilisées en Syrie. Mais il ne sait ni par qui ni quand, ni comment.

30 avr. 2013, 17:34
Des armes chimiques ont bien été utilisées en Syrie mais des questions subsistent, a déclaré mardi Barack Obama,. Le président américain veut éviter toute décision "hâtive".

Des armes chimiques ont bien été utilisées en Syrie mais des questions subsistent, a déclaré mardi Barack Obama. "Nous ne savons pas par qui, ni quand, ni comment", a expliqué le président américain. Il a mis en garde contre des décisions prises sans avoir "tous les éléments" en main.

"Nous avons maintenant des preuves que des armes chimiques ont été utilisées en Syrie", a indiqué M. Obama. "Si je peux établir que non seulement les Etats-Unis, mais aussi la communauté internationale, sont sûrs que des armes chimiques ont été utilisées par le régime Assad, alors cela changera les règles du jeu", a-t-il insisté.

A l'heure actuelle, "on ne sait pas comment ces armes ont été utilisées, quand elles ont été utilisées, ni qui les a utilisées", a souligné le président américain.

"Et si nous prenons des décisions sans preuve solide, alors nous nous retrouverons peut-être dans la situation de ne pas pouvoir mobiliser la communauté internationale pour soutenir ce que nous faisons", a ajouté M. Obama, évoquant le précédent de 2003, quand son prédécesseur George W. Bush avait lancé l'invasion de l'Irak sous le prétexte d'armes de destruction massive, qui n'ont jamais été retrouvées.

Consultations

"Il pourrait même y avoir des objections chez certaines personnes dans la région, qui ont de la sympathie pour l'opposition, si nous agissons", a ajouté M. Obama. Il mène depuis plusieurs semaines des consultations à Washington avec des dirigeants de pays du Moyen-Orient, en particulier ses alliés du golfe persique.

"Il est important pour nous de le faire de façon prudente", a-t-il insisté. La veille, il avait signifié à son homologue russe Vladimir Poutine l'"inquiétude" des Etats-Unis au sujet des armes chimiques. Moscou a jusqu'ici mis en garde l'Occident contre l'utilisation de ce dossier comme un "alibi" pour intervenir en Syrie, son grand allié au Moyen-Orient.

M. Obama a déclaré par le passé que l'emploi par le régime de Damas d'armes chimiques "changerait la règle du jeu", sans préciser exactement ce que cela signifierait. Jusqu'à présent, les Etats-Unis se sont contentés de fournir une aide non létale aux rebelles syriens.

Gaz sarin

Ces dernières semaines, le gouvernement du président Bachar al-Assad et les rebelles syriens se sont mutuellement accusés d'avoir mené des attaques à l'arme chimique. Mardi encore, l'ambassadeur syrien auprès de l'ONU, Bachar Jaafari, a accusé l'opposition d'avoir utilisé un "produit chimique" contre la population près d'Idleb (nord) afin de faire croire à l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne.

La semaine dernière, des responsables américains ont indiqué que la communauté américaine du renseignement avait conclu, "avec différents degrés de certitude", que des armes chimiques, notamment du gaz sarin, avaient été employées en Syrie.

Une mission d'enquête de l'ONU a été créée à la mi-mars sur le recours éventuel à des armes chimiques dans le conflit syrien. Mais Damas refuse d'accorder aux inspecteurs un accès sans entraves aux sites suspects.

13 morts, 70 blessés

Un nouvel attentat a ensanglanté à une heure de grande affluence la capitale syrienne Damas, tuant au moins treize personnes, au lendemain d'une attaque ayant visé en vain le premier ministre, Wael al-Halki. Septante personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état critique.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres et proche des rebelles, a fait état de la mort de "neuf civils et cinq membres des forces de l'ordre".

Le ministre de l'Intérieur, Mohammad al-Chaar, a qualifié l'attaque de "réponse désespérée" aux récentes conquêtes de l'armée syrienne contre les rebelles. Il a accusé les Etats-Unis, l'Occident et Israël d'avoir téléguidé le groupe à l'origine de l'attentat.

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