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Avocats de Carlos commis d'office

08 nov. 2011, 11:08

Ilich Ramirez Sanchez (62 ans), alias Carlos, s'est présenté hier devant la cour d'assises spéciale de Paris comme «révolutionnaire de profession». Il est jugé pour quatre attentats qui ont fait onze tués et quelque 150 blessés, il y a près de 30 ans en France.

Ventripotent, le front dégarni et la barbe blanche, l'homme avait plus l'air d'un retraité tranquille que d'un dangereux révolutionnaire jugé pour des «actes de terrorisme» par un tribunal composé de sept magistrats professionnels.

Les deux conseils de Carlos ont dénoncé «un procès inéquitable». Jugeant qu'ils ne pouvaient «se mettre en faillite» en défendant gratuitement Carlos. Bien décidé à mener jusqu'au bout cette audience à risque, le président Olivier Leurent a immédiatement commis d'office les deux avocats, les contraignant à rester.

Ilich Ramirez Sanchez, qui a revendiqué dans un entretien publié dimanche dans un quotidien vénézuélien plus d'une centaine d'attaques qui auraient fait entre «1500 et 2000 morts», conteste les quatre attentats qui lui sont imputés par la justice française. Interpellé au Soudan en août 1994, il a été condamné en 1997 par la France à la prison à vie pour le meurtre en 1975 à Paris de trois hommes, dont deux policiers.

Enquêtes en Suisse

Le Ministère public de la Confédération (MPC), alors dirigé par Carla del Ponte, avait ouvert des enquêtes de 1993 à 1995 sur sept complices présumés de Carlos. Un Tessinois avait par ailleurs disparu en 1995 en Grèce et reste toujours introuvable.

Les enquêtes contre les sept complices présumés de Carlos avaient été suspendues en 2000. Elles avaient apporté des indices montrant que les prévenus ont intégré le groupe du Vénézuélien entre 1979 et 1983. Mais les soupçons ne se sont pas concrétisés et les renseignements obtenus n'avaient pas permis une mise en accusation. / ats-afp

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