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Automobile: le tribunal de Tokyo approuve la libération sous caution de Ghosn

Carlos Ghosn devra verser 4,5 millions de francs pour être libéré sous caution, selon une décision du tribunal de Tokyo ce jeudi. Il avait déjà versé 9 millions de francs lors de sa précédente libération, avant d'être à nouveau arrêté sur des soupçons de malversations financières.

25 avr. 2019, 07:27
Carlos Ghosn est sous le coup de quatre inculpations pour malversations financières, dont des dissimulations de revenus et deux cas différents d'abus de confiance aggravé.

Le tribunal de Tokyo a annoncé jeudi avoir approuvé la libération sous caution de Carlos Ghosn. Pour retouver sa liberté, le magnat de l'automobile déchu devra payer 500 millions de yens (4,5 millions de francs). Mais le parquet va probablement faire appel.

L'ex-PDG de Renault-Nissan a initialement été arrêté le 19 novembre à Tokyo. Il a ensuite payé un milliard de yens (9 millions de francs) pour sortir le 6 mars du centre de détention du quartier de Kosuge, après avoir obtenu une première mise en liberté conditionnelle avec assignation à résidence dans la capitale nippone.

Mais les procureurs ont décidé à peine un mois plus tard de l'interpeller de nouveau sur des faits supplémentaires.

Carlos Ghosn est sous le coup de quatre inculpations pour diverses malversations financières, dont des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux cas différents d'abus de confiance aggravé.

 

 

Conditions pas précisées

Les conditions imposées à sa liberté surveillée n'ont pas encore été précisées. La fois précédente, il lui était interdit de quitter le Japon, et il n'avait en sus pas le droit d'utiliser un smartphone connecté à internet et n'avait accès à un ordinateur qu'en semaine à des horaires définis au cabinet de son avocat.

Il avait toutefois pu retrouver sa famille - son épouse Carole et ses filles venues spécialement - dans un appartement de location à Tokyo, enregistré auprès du tribunal et dont il n'avait pas le droit de s'absenter plus de trois jours.

Avant même sa première libération sous caution, M. Ghosn a usé de plusieurs moyens - interview à quelques médias dont l'AFP, communiqués, comparution à sa demande devant un tribunal - pour clamer son innocence et dénoncer un complot ourdi par Nissan à son encontre.

Traitement dénoncé

Dans une récente vidéo, enregistrée avant sa ré-arrestation mais rendue publique quelques jours plus tard, il a également insisté sur la thèse du piège tendu par les dirigeants du constructeur d'automobiles japonais afin de le faire tomber et stopper ainsi le processus de fusion Renault-Nissan qu'il préparait.

Son épouse, Carole Ghosn, se mobilise depuis des semaines pour dénoncer le traitement dont fait l'objet son mari, une campagne soutenue par plusieurs avocats étrangers comme japonais et des organismes internationaux qui estiment que le système judiciaire nippon ne respecte pas les droits de la défense.

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