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Australie: les chats errants menacent les petits marsupiaux

Importés sur l'île par les colons européens du XVIIIe siècle, les chats pullulent en Australie. Au point de menacer plusieurs espèces de petits marsupiaux.

07 mai 2014, 13:20
Le phascogale est un peu plus gros que nos souris, mais il fait le délice des chats errants.

Les petits marsupiaux d'Australie connaissent une baisse rapide de leur population dans le nord du pays, indique une étude publiée mercredi. Les chercheurs voient dans les chats errants un des principaux facteurs explicatifs à ce phénomène.

"Nous avons une image assez parlante et elle montre que plusieurs espèces ont décliné de manière dramatique", a déclaré Chris Johnson, un professeur spécialisé dans la protection de la nature à l'université de Tasmanie. Selon lui, ces petits mammifères courent le risque de disparaître à travers toute l'île-continent mais le phénomène est particulièrement marqué dans le nord.

"Il existe de larges zones où ces petits mammifères sont soit très rares, soit ont disparu, alors que leur habitat" n'a pas été endommagé, souligne-t-il.

Ce phénomène a démarré au début des années 1990, notamment dans le parc national Kakadu, une réserve naturelle des Territoires du Nord (nord).

Une vingtaine de sous-espèces ont disparu de ce parc depuis 20 ans, dont les péramèles (des mammifères à museau allongé et de la taille d'un lapin), les chats marsupiaux à queue tachetée ou les phascogales.

Vagues de disparitons

Des analystes récentes de données sur les populations actuelles de marsupiaux, présentées lors d'une rencontre de scientifiques mercredi à Canberra, ont permis de comparer les différentes vagues de disparitions de plusieurs groupes.

"Les disparitions se produisent principalement au sein de populations de petits animaux qui vivent au sol, dans un habitat ouvert et sec. Les soupçons se tournent donc vers un prédateur externe, le chat", a ajouté Chris Johnson.

Les chats ont été introduits en Australie par les colons européens, à la fin du XVIIIe siècle. Mais reste à savoir ce qui a modifié le comportement de ces félins pour en faire des prédateurs aussi voraces, note le professeur. Des feux déclenchés par des agriculteurs pour les pâturages pourraient aussi avoir jouer un rôle, selon lui.

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