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Au Mali, on préfère le silence au divorce

Tabous, honte, pression sociale, les violences faites aux femmes maliennes sont rarement dénoncées. Même de graves délits sont réglés «à l’amiable». Suite de notre reportage à Bamako.

07 sept. 2019, 05:30
La famille est l'un des piliers de la société malienne.

Avec En Quête d’ailleurs, notre journaliste est allé au Mali pour rendre compte des violences faites aux femmes. Cette association forme des duos de reporters entre la Suisse et l’étranger.

«Je peux vous garantir que derrière tous les divorces que vous verrez devant un tribunal, plusieurs interventions ont été faites en amont pour essayer de sauver l’union. Quels que soient les motifs de la séparation.» Au Mali, on appelle ça la médiation. Le maître mot pour résoudre les conflits.

On la pratique pour tous types de problèmes: lorsqu’une femme est boycottée par les parents de son conjoint et qu’ils refusent de manger les repas qu’elle prépare. Lorsqu’une des femmes estime que son mari privilégie une autre épouse du foyer. Lorsqu’une femme subit des coups répétés. Et même en cas de viols.

Une avocate dédiée

Une façon d’arranger les choses discrètement, pour éviter honte, mise à l’écart ou séparation. Cette forte...

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