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Attentats de Paris, un an après: la renaissance du Bataclan, entre enthousiasme et appréhension

La salle de concert du Bataclan, scène principale des attaques du 13 novembre 2015 à Paris, rouvrira ses portes samedi, avec Sting comme première tête d'affiche. Alors que certains sont soulagés et se réjouissent, d'autres font part de leurs craintes.

31 oct. 2016, 19:21
/ Màj. le 11 nov. 2016 à 07:00
Qu'elle réjouisse ou qu'elle fasse peur, la réouverture du Bataclan est en tous les cas un événement important pour les Parisiens et les Français.

Le 13 novembre 2015, peu après 21h45. C'est précisément à cette date et à cette heure que la musique s'est arrêtée au Bataclan. C'est à ce moment-là que les notes jouées par les Eagles of Death Metal ont été remplacées par le retentissement des tirs des terroristes qui ont pris pour cible le public de la salle de concert.

Depuis, cette scène parisienne ne vit plus au rythme de la musique des différents artistes qui la foulent. Durant près d'une année, elle s'est résumée à une façade qui rappelait aux passants et aux riverains l'horreur de ce vendredi 13. 

 

Samedi, le 12 novembre, les notes empliront à nouveau cet espace. Pas celles des Eagles of Death Metal, mais celles distillées par le chanteur Sting, qui aura l'honneur de jouer le premier concert du Bataclan version 2.0. Car la salle parisienne va renaître de ses cendres. Nouvelle façade, programmation alléchante, les responsables mettent tout en oeuvre pour vivre un nouveau départ.

Entre crainte et enthousiasme

Pour les riverains, cette réouverture est le signe que la vie reprend progressivement un cours normal. "Pour le quartier, pour les voisins, c'est une onde positive terrible", affirme un habitant du quartier, interrogé par BFMTV. Un autre le rejoint, déclarant que "revoir une façade propre, neuve, signifie que la vie reprend son cours, que l'on va de l'avant."

La réouverture est également une bonne nouvelle pour les établissements voisins, comme le confiait il y a quelques mois le responsable d'un café à la chaîne Itélé. Les effets de la fermeture de la salle de concert il y a près d'un an sont concrets : "Il y a quand même un petit manque à gagner... tout cette clientèle qui allait au Bataclan...", confie-t-il.

 

 

Mais l'enthousiasme côtoie l'appréhension. Alors que beaucoup assurent qu'ils fréquenteront à nouveau le Bataclan, d'autres n'hésitent pas à exprimer leurs angoisses et avouent qu'ils ne s'y rendront probablement pas. C'est le cas, notamment, d'anonymes qui affichent leur angoisse sur les réseaux sociaux.

 

 

 

Il y a ceux qui redoutent de faire partie du public, mais il y a aussi les artistes qui doivent prendre une décision difficile. Yael Naïm, qui a accepté de se produire dans la salle parisienne le 29 novembre, admet auprès de L'Express qu'elle a dû y réfléchir: "Au vu des événements tragiques qui s'y sont déroulés, ce n'était pas une décision légère à prendre."

La chanteuse Marianne Faithfull, quant à elle, fera partie des premiers musiciens qui fouleront la scène. Citée par Le Figaro, elle reconnaît qu'elle appréhende un peu cette date. Francis Cabrel, de son côté, a tout simplement refusé d'être présent, expliquant n'être pas assez fort pour surmonter la douleur et les émotions qui sont liées à ce lieu. D'autres personnalités ont probablement été envahies par la peur, tout en livrant d'autres excuses pour expliquer leur absence. "Certains artistes ont eu envie de revenir tout de suite, d'autres ont plus de mal. On ne peut juger personne", a déclaré le président du Bataclan Jérôme Langlet, cité par Le Figaro.

 

Joie, excitation, trop plein d'émotions ou appréhension. Quels que soient les sentiments qu'elle provoque, la réouverture du Bataclan restera une date gravée dans l'histoire française.

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