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Attentats de Paris: Matignon exclut de changer les conditions de détention d'Abdeslam

Après s'être muré dans le silence lors de son premier interrogatoire, Salah Abdeslam réclame de meilleures conditions de détention. Exclu, a répondu Manuel Valls qui parle de "chantage".

22 mai 2016, 08:53
Salah Abdeslam est placé à l'isolement sous vidéosurveillance dans la prison de Fleury-Mérogis.

Le premier ministre français exclut dans une interview diffusée dimanche toute modification des conditions de détention de Salah Abdeslam, le suspect-clef des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. L'homme a refusé cette semaine de s'exprimer devant la justice.

Depuis son transfert en France, le 27 avril, le principal suspect encore en vie des attaques de Paris et Saint-Denis est placé à l'isolement sous vidéosurveillance dans la prison de Fleury-Mérogis.

"Il ne peut pas y avoir la moindre modification sur la base d'un chantage. Cet individu est particulièrement dangereux", a déclaré le premier ministre Manuel Valls lors d'un entretien à Radio J.

Vendredi, le premier interrogatoire en France de Salah Abdeslam a tourné court. Son avocat français a expliqué en sortant que son client ne "comprenait" pas pourquoi il était "épié 24 heures sur 24", "en dehors de tout cadre légal".

La surveillance "le gêne"

"Cela le gêne et cela ne le conduit pas à collaborer à l'instruction judiciaire", a-t-il alors déclaré à la presse.

"Je comprends que (ces demandes) choquent non seulement tous nos compatriotes, mais qu'elles choquent d'abord les familles des victimes des attentats du Bataclan. Il ne peut y avoir aucun chantage", a insisté Manuel Valls.

Lors de son premier passage devant les magistrats français, qui s'est soldé le 27 avril par sa mise en examen, Salah Abdeslam avait déjà refusé de s'exprimer, invoquant les conditions "musclées" de son transfert depuis la Belgique.

Mais il avait promis de s'expliquer ultérieurement. Son avocat en avait fait une condition sine qua non pour accepter de le défendre.

Salah Abdeslam est le seul membre encore en vie des commandos djihadistes du 13 novembre 2015, qui ont tué 130 morts à Paris.

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