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Attentats de Paris: le président français François Hollande reçoit les victimes

Pour la première fois depuis les attentats de Paris du 13 novembre, François Hollande a reçu les associations de victimes. Celles-ci demandent au président français que soit amélioré le dispositif d'aides.

21 mars 2016, 19:55
Le président français François Hollande a reçu les associations de victimes pour la première fois depuis la tragédie.

"On a l'impression d'avoir été écoutés, mais il n'y a pas eu d'avancées concrètes", a déclaré un rescapé de la tuerie de la salle de spectacles du Bataclan et vice-président de l'association "13 novembre: fraternité et vérité", Emmanuel Domenach.

Président de cette même association, Georges Salines, le père d'une victime du Bataclan, a énuméré les "graves problèmes" rencontrés par les victimes et leurs familles, qu'il s'agisse de l'identification des corps, de l'accompagnement des victimes, de leur indemnisation et information, de la coordination entre les administrations ou de la prise en charge des frais d'avocat ou médico-psychologiques.

"Il est absolument nécessaire d'avoir une impulsion au plus haut niveau", a-t-il plaidé. Le chef de l'Etat s'est engagé à recevoir de nouveau les associations "avant l'été pour faire un point sur l'avancée des dispositifs". "Nous attendons de voir la concrétisation, nous n'avons pas actuellement d'assurances formelles", a cependant observé Georges Salines.

François Hollande avait déjà rencontré les familles des victimes des attaques djihadistes qui ont fait 130 morts le 13 novembre. Mais c'est la première fois qu'il recevait les associations de façon formelle.

Pour Carole Damiani, psychologue et directrice de Paris Aide aux Victimes, une autre association invitée au palais présidentiel de l'Elysée, "les victimes ont des réactions variées face à l'arrestation" vendredi de Salah Abdeslam. "Pour beaucoup c'est un soulagement. Mais ce n'est pas absolument non plus ce qui va les soigner tout d'un coup".

 

Quatre mois après les attaques, qui ont visé le Bataclan, des terrasses de cafés et restaurants de l'est parisien et les abords du Stade de France, M. Hollande a vanté lundi matin "l'unité" de la France et appelé à la "vigilance" face à la "radicalisation" islamiste. "Ce qu'espèrent les fanatiques, les extrémistes, c'est de nous diviser", a-t-il dit durant une visite au musée de l'Immigration.

 

Intervenant de son côté devant des représentants de la communauté musulmane de France, le Premier ministre Manuel Valls a estimé que "lutter contre la radicalisation, c'est promouvoir un islam fort, républicain et professionnel, organisé".

"Il y a plus que jamais urgence", a-t-il affirmé, ajoutant par ailleurs qu'il fallait "bien sûr chercher à comprendre" ce qui mène à la radicalisation djihadiste. Le chef du gouvernement avait suscité une polémique après les attentats de novembre en affirmant qu'"expliquer" de tels actes revenait à "déjà vouloir un peu (les) excuser".

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