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Attentats de Bruxelles: toujours à la recherche du suspect

Après la libération du seul homme inculpé pour les attentats de Bruxelles, la police belge continue ses recherches afin de mettre la main sur le suspect en fuite. Une semaine après les attaques, la capitale belge retourne petit à petit à la normale.

29 mars 2016, 18:24
Fayçal Cheffou, que l'on croyait être l'homme au chapeau, a été libéré ce lundi.

La police belge tente de mettre la main sur le principal suspect encore en fuite une semaine après les attentats djihadistes qui ont fait 35 morts à Bruxelles, sur fond de polémiques à répétition sur la gestion de la crise par les autorités. La libération du seul homme inculpé dans l'enquête sur les attaques bruxelloises est notamment en cause.

Le retour à la normale reste laborieux dans la capitale belge, frappée le 22 mars à 07h58 par un double attentat-suicide à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem puis, environ une heure plus tard, par un troisième kamikaze dans le métro.

L'aéroport, dont le hall des départs a été dévasté par les explosions, devait tester mardi ses infrastructures temporaires, avec une simulation de grande envergure, avant une reprise très partielle du trafic qui pourrait intervenir "au mieux" mercredi, a expliqué son PDG Arnaud Feist.

Les vols de la compagnie Swiss à destination et au retour de Bruxelles sont également supprimés jusqu'au dimanche 3 avril, respectivement lundi 4 pour un vol retour sur Zurich. Quant au métro, la circulation reste limitée.

Homme au chapeau

Si les trois kamikazes ont été rapidement identifiés, et s'avèrent être étroitement liés aux commandos du groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui ont tué 130 personnes le 13 novembre à Paris, l'enquête a subi un sérieux revers lundi.

La justice, qui espérait avoir arrêté le troisième poseur de bombe de l'aéroport, recherché depuis une semaine, a libéré le seul homme inculpé dans l'enquête sur les attaques bruxelloises, Fayçal Cheffou.

Selon une source proche de l'enquête, "les enquêteurs ont établi que ce n'est pas 'l'homme au chapeau'" repéré sur des images de vidéo surveillance à côté des deux kamikazes de l'aéroport, et qui a abandonné sa valise piégée avant de prendre la fuite. Ce suspect-clé est donc toujours en cavale.

Selon l'avocat de Fayçal Cheffou, "il a donné un alibi au niveau de la téléphonie, disant qu'il était chez lui au moment des attentats". "Je ne peux rien reprocher au juge d'instruction" puisque "les éléments qu'il a recueillis se sont avérés complètement à décharge", a ajouté Me Olivier Martins à la télévision publique francophone RTBF.

"La frontière est ténue entre un radical agité et un radical recruteur, et probablement que le magistrat n'a pas voulu franchir la frontière", a déclaré mardi le maire de Bruxelles Yvan Mayeur, semblant déplorer la remise en liberté de Fayçal Cheffou, qu'il accuse d'avoir "agité" des réfugiés dans un campement pour migrants dans la capitale.

Nouvelles arrestations

Cette nouvelle polémique s'ajoute à d'autres critiques déjà adressées aux autorités belges, notamment pour défaut de surveillance d'un des kamikazes de l'aéroport, qui n'a pas été inquiété après avoir été arrêté en Turquie puis expulsé l'été dernier.

Pour le ministre de la Justice Koen Geens, mis en cause pour sa gestion du dossier avec son collègue de l'Intérieur Jan Jambon, "ce n'est pas le moment de se battre entre nous". "L'ennemi se trouve en Syrie", "nous devons faire face ensemble et être lucides", a-t-il affirmé à la télévision publique flamande VRT.

Signe d'une menace toujours élevée, les enquêtes sur les réseaux djihadistes prennent une tournure de plus en plus européenne, avec de nouvelles arrestations ces derniers jours en Belgique, en France, en Italie et aux Pays-Bas.

Garde à vue prolongée

La France a ainsi affirmé avoir mis "en échec" un projet d'attentat avec des ramifications européennes. Le principal suspect, l'ex-braqueur français Reda Kriket, était toujours entendu par la police française et sa garde à vue a été prolongée mardi de 24 heures.

Le Français arrêté dimanche à Rotterdam et soupçonné d'être impliqué dans la préparation d'un attentat en France s'oppose lui à son extradition demandée par Paris, a indiqué mardi le parquet d'Amsterdam dans un communiqué.

 

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