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Attentats à Ouagadougou: "Le pire serait de céder à la pression"

La DDC, la Fondation Katia von Weel et la Fedevaco, des ONG présentes au Burkina Faso, n'ont pas l'intention de stopper leurs actions suite aux attaques subies cette fin de semaine.

17 janv. 2016, 13:20
Les attaques ont eu lieu dans deux hôtels et un restaurant d'un quartier de Ouagadougou particulièrement fréquenté par les expatriés et les membres d'ONG.

La DDC, la Fondation Katia von Weel et la Fedevaco poursuivent leurs actions au Burkina Faso malgré les attentats de vendredi. Jean-Noël Rey et Georgie Lamon, qui y ont perdu la vie, se sont récemment rendus sur place, au nom de l'ONG Yelen.

La Fondation Katia von Weel, active depuis plus de 20 ans, ne change pas son fusil d'épaule."Après l'attentat survenu vendredi, nous avons appelé nos contacts sur place", a expliqué dimanche à l'ats la Vaudoise Katia von Weel.

"Les Burkinabés ont été très choqués par l'attentat. Ils craignent aussi qu'on stoppe notre aide par crainte de violence. Nous avons dû les rassurer et les réconforter", a poursuivi la jeune femme.

"Le Burkina Faso reste relativement calme, surtout en comparaison avec des pays voisins. Il craignait que des attentats ne surviennent, mais plutôt au nord, à la frontière avec le Mali", a-t-elle poursuivi.

"A l'avenir, nous prendrons encore plus de précautions quand nous nous rendrons sur place. Pour l'instant, cela ne changera pas la façon de fonctionner des écoles au jour le jour". Cette ONG aide à scolariser 2000 enfants dans cinq écoles, dont trois à Ouagadougou et deux dans le nord du pays.

Berne examine

A Berne, le Département fédéral des affaires étangères (DFAE) suit la situation de très près et évalue les conséquences potentielles des attaques sur les programmes au Burkina Faso, a précisé à l'ats Stefan von Below, porte-parole du DFAE. Il est cependant prématuré de dire si ces attaques auront un impact sur le travail de la Suisse sur place. Les programmes de la Direction du développement et de la coopération (DDC) continuent jusqu'à nouvel ordre.

Quant à la sécurité, les employés envoyés sur le terrain ont reçu une formation spécifique. Les risques sont réduits au minimum, selon le porte-parole.

Fedevaco: l'action se poursuit

Du côté de la Fedevaco, soutenue par une quarantaine de communes vaudoises, et qui s'occupe de 56 projets dans une trentaine de pays, dont le Burkina Faso, la conception de la sécurité sera réexaminée, a dit à l'ats son porte-parole, Pierre Zwahlen. Cela concerne autant les consignes de sécurité pour les coopérants que pour les autochtones, engagés sur place.

Mais "l'action se poursuit. Les Burkinabés ont besoin des ONG. Le pire serait de céder à la pression", a-t-il conclu.

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