La police néo-zélandaise est parvenue à arrêter le suspect de la tuerie de Christchurch 36 minutes après le premier signal d'alerte. Les forces de l'ordre ont aussi désamorcé un dispositif explosif dans la voiture de l'extrémiste de droite qui a comparu samedi.
L'Australien de 28 ans a été inculpé de meurtre lors d'une audience hautement sécurisée. Portant des menottes et une chemise blanche réservée aux détenus, l'ancien instructeur de fitness et militant d'extrême droite déclaré a écouté impassible le chef d'inculpation porté à son encontre. Il n'a pas demandé à bénéficier d'une libération sous caution et restera en prison jusqu'à sa prochaine comparution devant le tribunal, prévue le 5 avril.
Debout, flanqué par deux policiers, il a fait de la main droite le signe "OK" en joignant le pouce et l'index, symbole utilisé à travers le monde par les adeptes du suprémacisme blanc. Deux autres hommes sont en garde à vue mais leur lien avec l'attaque n'a pas été clairement établi. L'un des deux, âgé de 18 ans, a été inculpé pour incitation à la haine.
En tout, 49 personnes sont mortes et près d'une cinquantaine ont été blessées lors des fusillades dans deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch. D'après les éléments connus, l'assaillant a tiré sur les fidèles au hasard. Deux blessés se trouvent dans un état critique, dont un enfant de quatre ans.
"Nous aimons toujours ce pays"
De nombreux témoignages de sympathie, des bouquets de fleurs et des bougies ont été déposés près des lieux de l'attentat. L'imam qui dirigeait la prière dans la mosquée de Linwood, l'un des deux lieux visés vendredi à Christchurch, a affirmé samedi que cette attaque ne changerait rien à l'amour que portent les fidèles à la Nouvelle-Zélande. Et Ibrahim Abdul Halim de promettre que les extrémistes ne parviendraient "jamais à entamer notre confiance".