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Attentat en Nouvelle-Zélande: les premières funérailles ont eu lieu

Mercredi, les premières funérailles des victimes de l’attentat de Christchurch ont commencé. Des centaines de personnes se sont rassemblées pour rendre hommage aux deux premiers tués inhumés, un réfugié syrien et son fils.

20 mars 2019, 06:49
La coutume musulmane veut que les morts soient enterrés le plus rapidement possible, généralement dans les 24 heures suivant le décès.

Les premières funérailles des victimes de l’attentat de Christchurch, celles d’un réfugié syrien et de son fils, ont eu lieu mercredi matin dans la ville néo-zélandaise. Seules 12 des 50 victimes ont pour le moment été identifiées. Elles étaient âgées de 3 à 77 ans.

Des centaines de personnes se sont rassemblées dans un cimetière proche de la mosquée Linwood, la deuxième attaquée par l’un suprémaciste blanc australien de 28 ans, pour rendre hommage aux deux premières victimes inhumées, âgées de 44 ans et 15 ans.

 

 

La famille était arrivée il y a un an en Nouvelle-Zélande, dans l’espoir d’y retrouver la paix après les années d’horreur du conflit syrien. Elle avait également une fille et un garçon. Celui-ci, âgé de 13 ans, blessé dans la fusillade, assistait aux funérailles dans un fauteuil roulant.

La coutume musulmane veut que les morts soient enterrés le plus rapidement possible, généralement dans les 24 heures suivant le décès, mais les funérailles ont été repoussées en raison du lent processus d’identification et des investigations médico-légales.

Les autopsies des 50 victimes ont été menées, mais seules douze ont été identifiées. Parmi elles, «six ont été rendues à leur famille», a indiqué mardi la police. Elle a promis de mener à bien sa tâche aussi vite que possible, alors que des dizaines de familles de victimes arrivent du monde entier en vue des funérailles.

Selon une liste qui circule parmi les familles, les victimes étaient âgées de trois à 77 ans. Plusieurs étaient natives de la région, mais d’autres étaient originaires de pays lointains comme l’Egypte ou la Jordanie.

L’Australie proteste

Sur le plan diplomatique, le premier ministre australien Scott Morrison a convoqué mercredi l’ambassadeur de Turquie pour dénoncer les propos «irréfléchis», «ignobles» et «offensants» tenus par le président turc Recep Tayyip Erdogan après l’attaque. Rejetant les «excuses» présentées par l’ambassadeur, il a exigé le retrait des propos de M. Erdogan et a averti que «toutes les options sont sur la table» en ce qui concerne les relations entre l’Australie et la Turquie.

M. Erdogan avait déclaré lundi lors d’une réunion électorale que l’attentat de Christchurch s’inscrivait dans le cadre d’une attaque contre l’islam et la Turquie. «Ce n’est pas un acte isolé. C’est quelque chose d’organisé», avait affirmé le président turc. «Ils sont en train de nous tester avec le message qu’ils nous envoient depuis la Nouvelle-Zélande, à 16’500 kilomètres d’ici».

 

 

Il avait en particulier lancé que les Australiens, qui seraient hostiles à l’islam, subiraient le même sort que les soldats australiens tués par les forces ottomanes lors de la bataille de Gallipoli, pendant la première guerre mondiale.

Les déclarations de M. Erdogan ont également suscité la colère de la Nouvelle-Zélande. Dès lundi, le vice-premier ministre néo-zélandais Winston Peters a protesté contre l’utilisation politique par le président turc du massacre de Christchurch.

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