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Attentat d'Ansbach: le réfugié voulait un "suicide spectaculaire" après la mort de sa femme et de son fils

Des éléments de l'enquête mettent en lumière les motivations du kamikaze d'Ansbach. Le réfugié syrien avait été interné en clinique psychiatrique où il avait tenté de mettre fin à ses jours. L'homme n'avait plus rien à perdre après le décès de sa femme et de son fils.

27 juil. 2016, 16:28
Selon le rapport psychiatrique, l'auteur avait "un esprit extrême" et n'avait plus rien à perdre après la mort de sa famille.

Le Syrien qui s'est fait exploser dimanche soir près d'un festival à Ansbach, dans le sud de l'Allemagne, au nom du groupe Etat islamique (EI), a été "directement influencé" par une tierce personne. La discussion avec celle-ci a été jugée "intense" par les autorités.

"Il y a eu visiblement un contact direct avec quelqu'un qui a eu une influence déterminante sur la réalisation de cet attentat", a déclaré le ministre de l'Intérieur bavarois, Joachim Herrmann.

L'exploitation de son téléphone portable, dans lequel a été retrouvée une vidéo le montrant prêtant allégeance à l'EI, a permis d'établir qu'il a eu une "discussion intense" avec une personne indéterminée. La discussion s'est achevée "directement avant l'attentat", a poursuivi le ministre bavarois.

Ce dernier n'a en revanche pas précisé si ce contact avait eu lieu avec un membre de l'EI, ni combien de temps la discussion avait duré.

L'administration allemande a confirmé en outre l'existence d'une expertise psychologique dans laquelle le jeune homme fait part de son désir de "suicide spectaculaire", après la mort de sa femme et de leur fils de 6 mois. Le rapport a été révélé par le tabloïd Bild.

Résidant dans un foyer à Ansbach, l'individu avait tenté par deux fois dans le passé de mettre fin à ses jours. Il avait séjourné dans une clinique psychiatrique. Selon ce rapport, il avait "un esprit extrême" et n'avait plus rien à perdre après la mort de sa famille.

Possible erreur

L'engin qu'il a fait exploser dimanche devant un café-restaurant d'Ansbach avait été rempli de pièces métalliques, a confirmé la police. "Au vu des témoignages et aussi de la conversation, la question se pose de savoir s'il a voulu déclencher la bombe à ce moment précis", a encore indiqué Joachim Herrmann. Ce dernier a évoqué une possible erreur du Syrien, unique victime d'un attentat qui a fait au total 15 blessés, dont 4 demeurent dans un état grave.

Juste avant de se faire sauter, l'homme avait tenté de rentrer dans un festival musical où étaient rassemblées 2500 personnes. S'il avait réussi à y pénétrer, le bilan aurait été beaucoup plus lourd.

L'auteur de l'attaque, débouté de sa demande d'asile il y a un an, était originaire d'Alep, en Syrie, et portait des blessures de guerre. Les enquêteurs cherchent à déterminer s'il avait un passé militaire. Sa demande d'asile avait été rejetée par l'Allemagne car il bénéficiait d'un statut de réfugié en Bulgarie, selon Berlin.

 
 
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