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Attaque de Charleroi: ouverture d'une enquête pour tentative d'assassinat terroriste

Au lendemain de l'attaque à la machette visant des policières à Charleroi, la justice belge a ouvert une enquête pour "tentative d'assassinat terroriste". L'auteur des faits a été abattu par une membre des forces de l'ordre. Les deux policières visées sont hors de danger.

07 août 2016, 14:44
Un homme s'était précipité sur des policières avec une machette, blessant l'une d'elles sérieusement.

Une enquête a été ouverte par la justice belge pour "tentative d'assassinat terroriste" au lendemain de l'attaque contre deux policières par un homme armé d'une machette, a annoncé dimanche le premier ministre belge Charles Michel. Aucun élément n'a pour l'instant été donné sur l'identité de l'agresseur.

 

Cette enquête a été ouverte "compte tenu d'un certain nombre d'éléments apparus immédiatement", a indiqué M. Michel, lors d'une conférence de presse organisée à Bruxelles à l'issue d'une réunion des services de sécurité du pays. Le premier ministre faisait référence au fait que l'assaillant a crié "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) avant d'être abattu.

L'auteur n'est "pas encore identifié", avait expliqué samedi soir M. Michel. "Mais cela semble être de nouveau une attaque avec une connotation terroriste".

Réuni dès samedi, l'organisme indépendant chargé de l'évaluation de la menace terroriste en Belgique a décidé de maintenir son niveau inchangé. Celui-ci se situe au niveau 3 pour le pays de manière générale (correspondant à une menace "possible et vraisemblable"), sur une échelle en comprenant quatre. Concernant spécifiquement les policiers, ce niveau est maintenu un cran en dessous, à un niveau 2, avec une "vigilance particulière".

Policières hors de danger

L'attaque a eu lieu en fin d'après-midi devant l'Hôtel de police de Charleroi (sud de la Belgique). L'agresseur est arrivé aux alentours de 16h00.

"Il a immédiatement sorti une machette du sac de sport qu'il portait et il a porté des coups très violents au visage de deux policières qui se trouvaient de faction en face de l'Hôtel de police en criant 'Allah Akbar'", avait expliqué samedi le porte-parole de la police de Charleroi, David Quinaux, au micro de RTL-TVI.

C'est une troisième policière qui a alors ouvert le feu sur l'assaillant. "Le décès de l'agresseur à la machette est confirmé", avait indiqué la police de Charleroi sur son compte Twitter. "Les deux collègues sont hors de danger", avait-elle précisé.

 

L'agence Belga avait affirmé samedi que l'une des policières "souffre de plaies profondes à hauteur du visage" et a été hospitalisée. Sa collègue "n'est que très légèrement touchée".

Le premier ministre belge a salué dimanche "le courage exceptionnel des policières qui ont subi cette attaque grave". La police "a fait ce qu'il fallait faire, et a sans doute évité de cette manière une tragédie qui aurait pu être encore plus grande", a-t-il estimé.

Police en état d'alerte

Nous avons "donné des indications pour élever le niveau de sécurité de nos policiers", a précisé le chef du gouvernement belge. "Nous gardons la tête froide et le sang froid", soulignant que la situation que connaissait le pays était comparable à celle d'autres pays européens.

Sur le qui-vive, la police belge a effectué des dizaines de perquisitions antiterroristes depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ces derniers ont été préparés depuis la Belgique et des djihadistes belges y ont participé.

Le pays a lui aussi été meurtri par des attentats, le 22 mars 2016, à l'aéroport international de Bruxelles et dans la station de métro Maelbeek. Ceux-ci avaient fait 32 morts.

Selon le Ministère de l'Intérieur, 457 Belges ont rejoint ou tenté de rejoindre les rangs des groupes djihadistes en Syrie ou en Irak. Un tiers d'entre eux seraient des femmes et des enfants.

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