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Attaque de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria: au moins 65 morts

Au moins 65 villageois ont été tués samedi soir dans le nord-est du Nigeria lors d'une attaque menée par des militants islamistes de Boko Haram. Ils ont ouvert le feu et brûlé des maisons. Trois femmes kamikazes ont été "interceptées puis ont explosé".

31 janv. 2016, 16:55
L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais porte la marque du groupe islamiste qui recourt fréquemment à des kamikazes, notamment des femmes et parfois des enfants.

Plusieurs dizaines de villageois ont été tués lors d'une attaque menée samedi soir par des militants islamistes de Boko Haram dans une localité proche de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué des résidents. Selon un journaliste de Reuters qui s'est rendu à la morgue de la ville, il y a au moins 65 morts.

Selon les habitants du village de Dalori, à 12 km de la capitale de l'Etat de Borno, au moins 50 personnes auraient été tuées lors de l'attaque. "Il y a eu des morts et quelques blessés", a indiqué de son côté dans un communiqué le porte-parole de l'armée nigériane Mustapha Anka, sans donner de bilan précis.

Selon M. Anka, l'attaque a été perpétrée par des "terroristes présumés de Boko Haram", qui sont arrivés dans le village dans deux voitures et des motos, ont "ouvert le feu et brûlé des maisons". Trois femmes kamikazes ont tenté de se mêler aux villageois, ont été "interceptées puis ont explosé", a-t-il affirmé.

Près des camps de déplacés

L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais porte la marque du groupe islamiste qui recourt fréquemment à des kamikazes, notamment des femmes et parfois des enfants. Dalori se trouve à proximité de camps de déplacés par les sept ans d'insurrection de Boko Haram, et l'attaque s'est produite alors que des milliers de personnes déplacées revenaient vers les camps.

Selon le porte-parole de l'armée, les forces de sécurité ont empêché les assaillants de pénétrer dans un camp. A l'arrivée des insurgés, "beaucoup de personnes se sont réfugiées dans la brousse, moi inclus," a raconté Malam Masa Dalori, un chef local.

Maiduguri, qui compte environ 2,6 millions d'habitants, dont 1,6 million de réfugiés selon l'ONU, a été frappée par de nombreux attentats ces derniers mois. Boko Haram est apparu dans cette ville en 2002, avant de déclencher en 2009 une insurrection qui a fait plus de 17'000 morts et 2,6 millions de déplacés. Les insurgés islamistes ont essayé de reprendre Maiduguri à plusieurs reprises après en avoir été chassés il y a trois ans.

Par ailleurs, au Tchad voisin, deux attentats suicides ont fait dimanche trois morts et 56 blessés dans deux localités de la région du lac Tchad, cible régulière d'attaques des islamistes nigérians de Boko Haram, a-t-on appris dimanche de source sécuritaire.

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