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Armes chimiques en Syrie: France et USA veulent une action militaire limitée

Suite à l'accumulation de preuves sur les responsabilités du régime dans l'attaque aux armes chimiques le 21 août, la France et les Etats-Unis sont déterminés à agir en Syrie. Une action militaire limitée est évoquée par Barack Obama.

31 août 2013, 08:24
Le président Barack Obama s'est entretenu avec son homologue français François Hollande vendredi après-midi avec qui il s'est entendu pour "envoyer un message fort" à la Syrie afin de dénoncer l'usage des armes chimiques.

Les Etats-Unis et la France ont affiché leur détermination à agir en Syrie devant l'accumulation des preuves sur la responsabilité du régime dans l'attaque aux armes chimiques du 21 août. Barack Obama évoque une action militaire "limitée".

Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où le Parlement a rejeté une intervention militaire, et face à l'impasse à l'ONU, Washington a dit pouvoir compter sur des alliés comme la France, la Ligue arabe et l'Australie.

Le président Barack Obama s'est ainsi entretenu avec son homologue français François Hollande vendredi après-midi avec qui il s'est entendu pour "envoyer un message fort" à la Syrie afin de dénoncer l'usage des armes chimiques, a déclaré la présidence française.

Le président des Etats-Unis a souligné qu'il réfléchissait à une action militaire "limitée" contre le régime de Bachar al-Assad en réponse à l'attaque du 21 août.

La Turquie va plus loin

Ankara va beaucoup plus loin: le premier ministre Recep Tayyip Erdogan veut un changement de régime, déclarant qu'"une opération limitée ne peut nous satisfaire".

En Amérique du Sud, les 12 chefs d'Etat de l'Unasur, réunis vendredi en sommet, ont adopté une déclaration commune condamnant "les interventions extérieures" en Syrie. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a également averti son homologue français qu'une attaque contre la Syrie, entraînant la mort ou la destitution du président Bashar al-Assad, "infecterait l'Europe avec du terrorisme".

Assurant qu'un recours à des armes chimiques menaçait la sécurité nationale américaine, M. Obama a affirmé qu'il n'avait pas encore pris de "décision finale" mais que le monde ne pouvait pas accepter que des femmes et des enfants soient gazés.

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a de son côté justifié la position américaine en présentant les conclusions des agences de renseignement américaines sur l'attaque.

La rebellion responsable

Dans leur rapport, ces agences disent avoir la "forte certitude" que le régime de Bachar al-Assad est responsable de l'attaque dans les faubourgs de Damas. Elles rejettent également la théorie défendue par Damas et la Russie selon laquelle la rébellion serait responsable de cette attaque. Une "hypothèse hautement improbable", selon Washington.

"Ce que l'administration américaine a qualifié de preuves irréfutables (...) n'est rien de plus que d'anciennes histoires diffusées par les terroristes (ndlr: les rebelles)", a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères.

Pour tenter de rassurer l'opinion publique et de nombreux membres de la communauté internationale guère favorables à une intervention en Syrie, le président américain Barack Obama a "dit très clairement que, quelle que soit la décision qu'il prendra sur la Syrie, elle ne ressemblera en rien à l'Afghanistan, l'Irak ou même la Libye. Il n'y aura pas de troupes au sol", a aussi insisté M. Kerry.

Une "fenêtre d'opportunité" pour d'éventuelles frappes va s'ouvrir quand les experts de l'ONU doivent quitter la Syrie samedi. Ils ont d'ores et déjà terminé leur travail et devraient "rapidement" faire un rapport sur l'usage éventuel d'armes chimiques dans le conflit syrien, a déclaré vendredi le porte-parole des Nations unies.

La Russie évoque l'ordre mondial

Le secrétaire général de l'ONU a pour sa part reçu vendredi pendant un peu plus d'un heure les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) pour évoquer le déroulement de l'enquête.

M. Ban a déclaré au Conseil de sécurité que l'analyse des échantillons réunis par les experts en armes chimiques de l'ONU prendrait peut-être deux semaines.

Fermement opposé à toute intervention dans le conflit en Syrie dont il est le fidèle allié, le Kremlin a averti qu'une intervention militaire porterait un "coup sérieux" à l'ordre mondial basé sur le rôle central des Nations unies.

Les Etats-Unis n'ont cessé quant à eux de renforcer leurs capacités face aux côtes syriennes. Un sixième bâtiment de la marine se trouve désormais dans le secteur oriental de la mer Méditerranée, non loin de la côte syrienne, où croisent cinq destroyers de l'US Navy.

 
 

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