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Argentine: une explosion, probable cause de la disparition du sous-marin

Une explosion, détectée le 15 novembre, pourrait expliquer la disparition du sous-marin argentin. Les proches des 44 marins embarqués sont effondrés par la terrible nouvelle, après six jours d’espoir.

23 nov. 2017, 07:06
/ Màj. le 23 nov. 2017 à 16:53
L'attente est insoutenable au milieu des prières, des étreintes et des dessins d'enfants accrochés au grillage.

Une explosion a été détectée dans le périmètre où se trouvait le sous-marin argentin San Juan et les 44 membres de son équipage, le 15 novembre, date de sa dernière communication avec sa base. Cette nouvelle révélation explique probablement la disparition du bâtiment.

La Marine argentine a annoncé jeudi que les analyses réalisées en Autriche de "l'anomalie hydro-acoustique" enregistrée avaient conclu à "un évènement anormal, court, violent, pas d'origine nucléaire, correspondant à une explosion", a déclaré au cours d'un point-presse à Buenos Aires le porte-parole de la Marine, Enrique Balbi.

A Mar del Plata, une explosion de pleurs et de désespoir parmi les proches des 44 marins a précédé l'annonce officielle. Ils venaient d'être informés de l'occurrence d'une explosion. "Ils ne nous disent pas qu'ils sont morts mais qu'ils sont à 3000 mètres de fond", a témoigné Itati Leguizamon, épouse d'un marin, devant la base navale. Jusque-là, ils manifestaient l'espoir de les retrouver en vie.

Les autorités argentines et les navires et les avions étrangers mobilisés doivent désormais localiser le sous-marin dans l'Atlantique sud. La dernière position donnée était à 400 km des côtes argentines de la Patagonie. Jeudi, cela fait huit jours que le San Juan n'a plus donné signe de vie. Après une mission de surveillance et de patrouille, le submersible regagnait la base navale de Mar del Plata, son port d'attache.

 

>> À lire aussi : Argentine: sixième jour sans nouvelles du sous-marin disparu, les espoirs s'amenuisent

 

 

Dessins, icônes et messages

A Mar del Plata, à 400 km au sud de la capitale Buenos Aires, la base navale s'est transformée en centre d'accueil pour les proches des 44 marins portés disparus. Des psychologues, des prêtres s'emploient à soulager leurs angoisses. Sur les grilles délimitant le périmètre de la base militaire, des dessins d'enfants, des icônes religieuses ou des messages de soutien ont été accrochés au grillage.

Le drame redouté n'émeut pas outre mesure les Argentins, loin d'être en communion avec leurs forces armées. La répression du temps de la dictature a laissé des traces.

Les recherches s'intensifient. Plus de 4000 personnes participent aux opérations, dans une zone étendue désormais sur 1000 km de long, du nord au sud, et 500 km d'est en ouest, presque la superficie de la France. Quatorze navires et dix avions sont mobilisés pour les recherches, auxquelles participent activement les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Brésil, le Chili et la Russie.

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