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Argentine: le péroniste Alberto Fernandez élu président au premier tour

L’Argentine a désormais un nouveau président: le péroniste de centre gauche Alberto Fernandez. Ce dernier a ainsi détrôné le président sortant libéral Mauricio Macri, à la tête du pouvoir depuis 2015. Cristina Kircher, dont la carrière a été entachée par des histoires de corruption, reviendra donc en tant que vice-présidente.

28 oct. 2019, 07:15
Alberto Fernandez ayant obtenu plus de 45% des voix, il n'y aura pas de second tour. Le taux de participation a été d'environ 81%.

Le péroniste de centre gauche Alberto Fernandez a remporté dimanche l’élection présidentielle en Argentine. Avant la fin du dépouillement, le président sortant libéral Mauricio Macri, qui se représentait, a reconnu sa défaite dans la soirée.

Il a félicité Alberto Fernandez et l’a invité à un déjeuner au palais présidentiel lundi, a fait savoir le conservateur de 60 ans à ses partisans à Buenos Aires. Après le dépouillement de plus de 90 % des bureaux de vote, le candidat de centre gauche Fernandez a obtenu près de 48% des voix, selon les chiffres officiels. Mauricio Macri récoltait lui environ 41% des voix.

 

 

Alberto Fernandez ayant obtenu plus de 45% des voix, il n’y aura pas de second tour. Le taux de participation a été d’environ 81%.

Les électeurs ont rejeté la politique d’austérité rigoureuse de Macri en pleine crise économique. «Cette victoire retentissante au premier tour est une expression très claire du peuple argentin», a déclaré Felipe Solé, l’un des proches conseillers de Fernandez.

 

 

Le retour de Cristina Kirchner

Ces résultats signifient également que la prédécesseure directe de Macri, Cristina Kirchner, reviendra au gouvernement en tant que vice-présidente. Présidente de 2007 à 2015, elle fait l’objet de plusieurs procédures pour corruption. Elle est actuellement sénatrice et jouit donc de l’immunité.

Le président sortant achève son mandat au milieu de la pire crise économique que l’Argentine ait vécue depuis 2001. En récession depuis plus d’un an, le pays connaît une inflation élevée (37,7% en septembre), une dette massive et un taux de pauvreté en hausse (35,4%, soit un Argentin sur trois).

 

 

Mais des investisseurs craignent que le retour au pouvoir d’Alberto Fernandez n’entraîne le retour des politiques interventionnistes de la période du kirchnérisme (2003-2015). L’ancienne présidente défend une politique économique protectionniste et entretient des relations conflictuelles avec le FMI.

Des analystes se demandent donc qui gouvernera réellement: M. Fernandez, ancien chef de cabinet de Cristina Kirchner et de son mari Nestor Kirchner (président de 2003 à 2007), ou bien Mme Kirchner, 66 ans.

Chute du peso

Affaibli par les craintes d’un défaut de paiement du pays, qui a bénéficié d’un crédit de 57 milliards de dollars du FMI, le peso a chuté de 5,86% dans la semaine précédant le vote pour finir à 65 pesos pour un dollar. La monnaie américaine est historiquement le refuge des Argentins en cas de crise.

Le vote en Argentine a lieu alors que la région est secouée par de nombreuses crises politiques et sociales : mobilisation contre les résultats de la présidentielle en Bolivie, vague de contestation au Chili et troubles sociaux en Equateur deux semaines auparavant.

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