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Arabie saoudite: plus de 200 personnes arrêtées dans le cadre d'une purge anticorruption

En Arabie saoudite, 208 personnes, dont des princes et des ministres, ont été arrêtés pour des actes de corruption. Parmi ces personnes, sept ont été relâchées sans être inculpées. Les sommes concernées par ces malversations seraient de 100 milliards de dollars.

09 nov. 2017, 18:49
Le prince Mohammed ben Salmane, d’Arabie saoudite, renforce son emprise sur le pouvoir.

Plus de 200 personnes ont été arrêtées en Arabie saoudite dans le cadre d'une purge anticorruption sans précédent menée récemment dans le royaume. Elle a notamment visé des princes, ministres et hommes d'affaires, ont indiqué jeudi les autorités saoudiennes.

Cette annonce intervient sur fond de réformes choc dans le royaume ultraconservateur sous l'impulsion du prince héritier Mohamed ben Salmane, 32 ans, mais aussi de tensions grandissante avec l'Iran chiite, la puissance rivale dans la région.

"Un total de 208 personnes ont été convoquées pour interrogatoire jusqu'à présent. Sur ces 208 personnes, sept ont été relâchées sans être inculpées. L'ampleur potentielle des actes de corruption révélés est très grande", a indiqué le procureur général du royaume dans un communiqué.

Les sommes concernées par ces malversations atteignent 100 milliards de dollars (86,1 milliards d'euros) "sur quelques dizaines d'années", selon la même source, qui parle d'une enquête sur trois ans.

>> À lire aussi: Arabie saoudite: dix princes et des dizaines d'ex-ministres saoudiens arrêtés

Commission anticorruption

Des princes, dont le célèbre milliardaire Al-Walid ben Talal, des ministres ainsi que des hommes d'affaires ont été appréhendés samedi soir lors d'une opération coup de poing qui fait suite à la mise en place d'une nouvelle commission anticorruption présidée par le prince héritier, dont l'emprise sur le pouvoir est croissante.

 

 

Les autorités ont gelé les comptes bancaires des suspects et prévenu que tout actif qui serait lié à des affaires de corruption serait saisi au profit de l'État.

Les personnalités arrêtées - et détenues dans un lieu non précisé par les autorités - vont être jugées devant un tribunal, a indiqué lundi le procureur général.

Mais cette vague d'arrestations pourrait aussi faire partie d'une lutte pour le pouvoir, a souligné mercredi Human Rights Watch (HRW). L'ONG s'est inquiétée du fait que ces personnes sont détenues sans que les autorités n'avancent les raisons de leur emprisonnement.

 

 

Etouffer les contestations

Elle intervient au moment où Mohammed ben Salmane consolide son pouvoir et tente d'introduire des réformes économiques et sociales inédites. Contrôlant les principaux leviers du gouvernement, de la défense à l'économie, le jeune prince héritier semble chercher à étouffer les contestations internes avant tout transfert formel du pouvoir par son père, le roi Salmane, âgé de 81 ans.

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