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Arabie saoudite: femmes au volant, maladies chroniques au tournant

Un chef religieux d'Arabie saoudite a affirmé dans une interview publiée vendredi sur un site internet que la conduite d'une voiture affectait les ovaires et le bassin des femmes.

29 sept. 2013, 15:30
La loi n'interdit pas aux femmes d'Arabie saoudite de conduire. Mais elle exige un permis qui ne leur est jamais délivré.

La conduite automobile affecte les ovaires de la femme, avertit un des principaux chefs religieux d'Arabie saoudite. L'interdiction du permis de conduire pour les femmes fait débat dans ce pays.

"Si une femme conduit une voiture, à l'exception d'une véritable nécessité, cela pourrait avoir un impact physiologique négatif, car des études médicales physiologiques et fonctionnelles montrent que cela affecte automatiquement les ovaires et relève le bassin", affirme Cheikh Saleh al Lohaidan, un des 21 membres du Conseil des grands oulémas, la plus haute autorité religieuse du pays. Une future mère risque donc d'accoucher d'enfants atteints de maladies chroniques, dit-il.

Les femmes doivent placer "la raison avant leur coeur, leurs émotions et leurs passions", ajoute ce religieux, dans une interview publiée vendredi sur le site Internet sabq.org. Celui-ci ne fait état d'aucune formation médicale et ne cite pas les études invoquées.

Actes de désobéissance

Des organisations féministes ont récemment appelé à des actes de désobéissance afin que soit reconnu aux femmes le droit de conduire des véhicules automobiles dans le royaume wahhabite. La loi saoudienne n'interdit pas explicitement aux femmes de conduire, mais elle exige l'obtention d'un permis qui ne leur est jamais délivré.

En tant que membre du Conseil des oulémas, Cheikh Lohaidan peut édicter des fatwas et conseiller le gouvernement. Il dispose d'une grande audience auprès du courant conservateur en Arabie saoudite.

Ses précédentes déclarations, dans lesquelles il se déclarait un farouche adversaire de l'extension des droits des femmes, ont provoqué des polémiques dans le pays.

Le roi Abdallah, qui tente de donner aux femmes une place plus importante dans la société, l'a limogé en 2009 de la présidence du Haut Conseil judiciaire, la plus importante institution judiciaire du pays.

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