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Après son échec, la capsule de Boeing a atterri aux États-Unis

Après avoir raté son rendez-vous avec l’ISS, la capsule spatiale de Boeing est revenue sans encombre sur la Terre.

22 déc. 2019, 16:13
C'est la première capsule spatiale orbitale américaine à atterrir sur le sol plutôt que dans un océan.

La capsule spatiale de Boeing, Starliner, sans équipage à bord, a atterri sans encombre dimanche dans un désert de l’ouest des États-Unis après avoir écourté sa mission d’essai en orbite. Elle devait initialement s’amarrer à la station spatiale internationale (ISS).

L’échec partiel de la mission est un revers pour le géant de l’industrie aérospatiale, dont la réputation est ternie par deux accidents de son avion vedette 737 MAX. Il l’est aussi pour la NASA, qui compte sur ce véhicule pour envoyer dès 2020 ses astronautes dans l’ISS afin de rompre la dépendance envers la Russie, seul pays depuis 2011 à opérer des vaisseaux spatiaux habités, les Soyouz.

 

 

L’agence spatiale américaine doit désormais décider si le retour sans dommage de la capsule suffira à prouver que c’est un véhicule sûr pour y placer ses équipages. Le patron de la NASA, Jim Bridenstine, n’a rien exclu.

Starliner a atterri de nuit sur la base de White Sands, dans le désert du Nouveau-Mexique, à 05h58 (13h58 en Suisse). Sa descente, retransmise en direct par des caméras infrarouges, a été ralentie par trois grands parachutes et l’atterrissage amorti par de grands airbags.

Compteur de temps écoulé

«Le véhicule a l’air d’être dans un état fantastique», ont rapporté les équipes de récupération selon Steve Siceloff, de Boeing.

La capsule avait été lancée vendredi de Cap Canaveral, en Floride sur la côte atlantique, par une fusée Atlas V. Peu après la séparation de la fusée, Starliner n’a pas allumé ses propulseurs comme prévu. Elle ne s’est donc pas placée sur la bonne trajectoire pour gagner en altitude et rattraper l’ISS, qui fait le tour de la Terre à 28’000 km/h, à environ 400 km d’altitude.

Le problème est dû au compteur de temps écoulé, qui affichait un temps erroné et a fait croire à la capsule qu’elle était plus tard dans la mission. Agissant automatiquement, elle a tenté de corriger sa position et usé trop de carburant dans la manoeuvre, empêchant la poursuite de la mission.

 

 

Boeing et la NASA ont donc décidé de la faire revenir prématurément, et de profiter des 48 heures en orbite pour tester le plus de systèmes possible, comme les propulseurs, les batteries ou encore le système qui chauffe et refroidit l’intérieur de la capsule, conçue pour transporter quatre astronautes.

L’agence spatiale américaine doit maintenant décider si elle maintient le calendrier d’un premier vol habité de Starliner au début 2020, avec à bord l’astronaute d’essai de Boeing, Chris Ferguson, et les astronautes de la NASA Nicole Mann et Mike Fincke.

Quoiqu’il arrive avec Boeing, la société rivale SpaceX a développé sa propre capsule pour la NASA, Crew Dragon. Elle a effectué un aller-retour vers l’ISS en mars dernier. Elle finalise en ce moment des tests de parachutes, dans le but d’obtenir l’homologation de l’agence spatiale américaine et d’effectuer son premier vol habité au début de l’année.

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