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Appel à la réconciliation lancé par le clan Gbagbo

Le camp de Laurent Gbagbo a appelé aujourd'hui à la réconciliation, moins d'une semaine après la chute de l'ex-président ivoirien. Son rival victorieux, le nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara, a fait libérer près de 70 personnes retenues depuis lors à son quartier général.

17 avr. 2011, 13:12

«Nous devons arrêter l'escalade de la violence et de la déchéance», a déclaré Pascal Affi N'Guessan, président du parti du président déchu, le Front populaire ivoirien (FPI), accompagné notamment d'Alcide Djédjé, ex-ministre des Affaires étrangères de M. Gbagbo.

Au pouvoir depuis 2000, M. Gbagbo a été arrêté lundi par les Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara, appuyées par la France et l'ONU, à l'issue d'une guerre de dix jours dans Abidjan et de près de cinq mois de crise post-électorale qui ont fait près de 900 morts selon les Nations unies.

Gbagbo en résidence surveillée

«Au nom de la paix, arrêtons la guerre», a poursuivi M. Affi,  appelant aussi à libérer les personnes arrêtées, dont M. Gbagbo,  afin qu'il prenne «part à la réconciliation nationale». Il  prononçait cette déclaration solennelle dans un hôtel d'Abidjan, où  il a trouvé refuge avec d'autres personnalités de son camp, protégés  par les FRCI et l'ONU.

Près de 70 personnes, membres de la famille et employés de maison, qui avaient été arrêtées lundi à sa résidence avec l'ex-président, ont été libérées samedi, a annoncé le gouvernement. M. Gbagbo a été placé mercredi en résidence surveillée dans le nord du pays. Selon M. Djédjé, il se trouve à Korhogo, la grande ville de la région et fief de son rival. Son épouse Simone demeure au Golf hôtel.

Charles Blé Goudé, personnage clé du régime défait, faisait toujours l'objet d'intenses spéculations, son camp affirmant qu'il était «en lieu sûr», après avoir été un temps dit arrêté par les FRCI.

La Gambie ne reconnaît pas Ouattara

De nombreuses rumeurs ont circulé quant au sort de Charles Blé Goudé, le chef des «jeunes patriotes» et ministre de la Jeunesse du président déchu. Des proches de Laurent Gbagbo le donnaient même tard vendredi «entre la vie et la mort», tandis que l'ONU affirmait ne disposer d'aucune information.

La Gambie, petit pays d'Afrique de l'Ouest, a déclaré ne pas reconnaître M. Ouattara et affirmé que M. Gbagbo demeurait «le président légitime». A Paris, plusieurs milliers d'Ivoiriens, et à Londres, environ 200, ont manifesté pour célébrer la victoire d'Alassane Ouattara et remercier la France et l'ONU.

A Abidjan, le nouveau pouvoir reprend en main progressivement une situation chaotique, misant sur une réouverture imminente de l'administration. Les fonctionnaires qui avaient cessé de travailler en raison des violences à Abidjan sont appelés à reprendre «impérativement» le travail lundi. La TCI a ajouté que la rentrée des classes était prévue le 26 avril.

Dans les rues de la capitale économique, la sécurité s'améliorait petit à petit malgré le désordre et les pillages persistant dans certains secteurs. /ats-afp

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