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Angela Merkel gouvernera à la tête d'une coalition de centre droit

Les électeurs allemands ont reconduit hier à la chancellerie la conservatrice Angela Merkel, selon les sondages sorties des urnes. Malgré un léger recul de son parti, elle va diriger une coalition de centre droit avec les libéraux du FDP, après le naufrage du parti social-démocrate (SPD).

28 sept. 2009, 04:15

Les chrétiens-démocrates (CDU/CSU) d'Angela Merkel, et leurs alliés libéraux du FDP, ont remporté une majorité confortable des sièges, 321 sur 598 au minimum, selon les sondages des chaînes de télévision publiques ARD et ZDF. Le bloc de gauche (SPD, Die Linke et les Verts) réunirait lui autour de 290 députés.

«Je veux être la chancelière de tous les Allemands, afin d'améliorer la situation de notre pays», a dit la chancelière devant ses supporters qui criaient «Angie, Angie». Elle s'est dite «heureuse».

Le chef du FDP, Guido Westerwelle, probable futur chef de la diplomatie allemande, s'est de son côté félicité de «ce résultat excellent», le meilleur score jamais réalisé par son parti, avec 14,6% des voix selon les estimations.

Il a promis de faire en sorte que l'Allemagne ait un «système fiscal équitable, d'améliorer les chances en matière d'éducation et de défendre les libertés individuelles». Le FDP retrouve ainsi son rôle traditionnel de «faiseur de rois» après une cure d'opposition de onze ans. Le SPD, qui gouvernait avec Angela Merkel depuis quatre ans dans une «grande coalition», enregistrerait son plus bas score historique, à 23,1%. Son candidat à la chancellerie, le ministre des affaires étrangères sortant Frank-Walter Steinmeier, a reconnu «l'amère défaite» de son parti, relevant aussi qu'un «nouveau rôle nous attend, celui d'opposition».

Avec 33,7%, les Unions chrétiennes (CDU/CSU) sont toutefois elles aussi en recul, puisqu'elles avaient dépassé de justesse les 35% en 2005. Le SPD avait lui obtenu 34,2%. Le taux de participation a été historiquement bas hier, 72,5%, contre 77,7% en 2005, qui était déjà un record à la baisse.

La chancelière venue de l'ex-RDA, âgée de 55 ans et immensément populaire, se verra elle confier la tâche de gouverner la première puissance économique européenne, frappée par une récession sans précédent. Après quatre années de «grande coalition», Angela Merkel plaidait pour la fin de ce cabinet.

La sécurité avait été renforcée dans le pays, singulièrement dans les gares et les aéroports, alors qu'à l'approche du scrutin des menaces de militants islamistes ont circulé sur internet, dont un message sous-titré en anglais et en allemand du chef d'al-Qaïda, Oussama Ben Laden. Première femme à diriger l'Allemagne et première cheffe de gouvernement venue d'ex-RDA, Angela Merkel, 55 ans, a été félicitée par le président français Nicolas Sarkozy qui s'est dit son «ami».

La CDU avait elle battu campagne en misant tout sur la popularité record de la chancelière, quitte à éviter les débats de fond.

Alors qu'une majorité d'Allemands s'attendait à une reconduction de la «grande coalition», Guido Westerwelle avait prédit hier une «majorité plus importante que ce que tout le monde croit» pour la CDU et le FDP, jugeant que ses compatriotes voudraient la fin de la grande coalition «sans tomber dans un gouvernement de gauche».

Seuls cinq des partis en lice devaient franchir la barre des 5% requise pour entrer au Bundestag. Outre la CDU, le FDP et le SPD, les Verts auraient recueilli 10,6% des suffrages et Die Linke (extrême gauche) ferait un bond à 12%.

De nombreux dossiers économiques attendent Mme Merkel, dont l'accroissement annoncé du chômage, l'augmentation des déficits et les difficultés du système éducatif et de santé, alors que le pays commence à sortir de la récession. L'engagement de l'Allemagne en Afghanistan figurera aussi à l'ordre du jour. La CDU et le FDP entendent aussi revenir sur l'abandon programmé de l'énergie nucléaire. /ats-afp

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