Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Amazonie: le Brésil a connu des années bien pires avec plus d’incendies

Les feux de forêt qui ravagent l'Amazonie ne sont pas les pires de l'histoire. Le Brésil a connu des années autrement plus noires. Mais, c'est la première fois qu'on recense autant de foyers en une seule année.

31 août 2019, 08:56
L'Amazonie a connu des incendies pires que ceux de 2019.

Le Brésil a connu des années bien pires que 2019 en matière de feux de forêt. Mais depuis 2004, date du début de l’analyse en temps réel de la déforestation, c’est la première fois qu’autant de feux sont recensés dans une année de sécheresse modérée, selon des spécialistes.

Le système d’évaluation de la déforestation en temps réel (Deter) a été lancé en 2004, après plusieurs années records de déboisement. ll s’agissait alors de réagir avec plus de rapidité et de précision pour contenir le phénomène.

 

Entre début janvier et le 29 août, les données satellitaires de l’Institut national de recherche spatiale (INPE) ont enregistré 87’257 départs de feux, dont 51,9% en Amazonie. Ces chiffres sont actualisés quotidiennement, alors que le Brésil a encore devant lui au moins un mois et demi de saison sèche.

Lié à l’activité humaine

Les données de l’INPE montrent que depuis 2004, les incendies survenus en pleine saison sèche ont été plus nombreux en 2005, 2006, 2007 et 2010, des années marquées par des sécheresses plus sévères qu’actuellement, explique Rodrigo Junqueira, chercheur à l’Institut socio-environnemental (ISA), une ONG.

«Quand se produisent des phénomènes climatiques comme El Nino, il y a une plus grande propension aux incendies car l’environnement est très sec», ajoute-t-il. Les spécialistes affirment que la saison sèche est cette année plus humide que les années précédentes et rappellent qu’en Amazonie aucun feu n’est d’origine naturelle.

 

«L’incidence des incendies dans la région amazonienne est directement liée à l’activité humaine et les flammes ont pour habitude de suivre les tracés de la déforestation : plus on déforeste, plus les feux sont nombreux», indique l’Institut de recherche environnementale de l’Amazonie (IPAM).

Plus de la moitié

L’organisme a publié une étude montrant que les municipalités où se sont déclarés le plus grand nombre d’incendies sont aussi celles qui ont connu une déforestation plus importante.

Antonio Oviedo, chercheur à l’ISA, souligne que l’Amazonie brésilienne concentre plus de la moitié des incendies du pays depuis le début de la saison sèche en juillet. Entre le 20 juillet et le 20 août, 65,1% du total des incendies ont eu lieu dans les régions amazoniennes. «L’Amazonie n’a jamais concentré autant de feu au Brésil», relève-t-il.

Le scientifique assure que le précédent record pour l’Amazonie à cette période remonte à 2005, avec 46% du total des incendies.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias