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Allemagne: le parti d'Angela Merkel valide l'accord de gouvernement

La CDU, parti d'Angela Merkel, a validé lundi en Allemagne l'accord de gouvernement, à une écrasante majorité.

26 févr. 2018, 16:24
Le vote conforte la chancelière allemande après des semaines de critiques dans ses propres rangs.

Les conservateurs allemands de la CDU ont approuvé à une majorité écrasante lundi le projet de gouvernement avec les sociaux-démocrates (SPD). Avant de soumettre le contrat de grande coalition au vote des délégués de son parti, Angela Merkel a promis le changement.

Après des semaines de critiques sur sa ligne politique jugée pas assez conservatrice par une partie des militants, la chancelière a appelé à "jeter les bases (...) d'un renouveau programmatique assumé" au sein de l'Union chrétienne démocrate (CDU).

"Nous voulons contribuer à la formation d'un gouvernement fédéral stable, capable d'agir", a lancé Mme Merkel. "Le fait que nous votions aujourd'hui sur un accord de coalition cinq mois après les élections montre que nous sommes confrontés à une situation difficile, jamais rencontrée jusqu'ici", a-t-elle souligné.

Vote incertain au SPD

Elle a assuré que le nouveau gouvernement n'alourdirait ni la fiscalité ni la dette publique. Elle a également promis une politique de relance de l'Union européenne, l'accès au haut débit internet dans toute l'Allemagne d'ici 2025, une hausse des crédits pour la recherche et une "tolérance zéro" en matière de sécurité.

Au final les délégués du mouvement ont validé le renouvellement de l'alliance sortante avec le SPD - la seule permettant d'avoir une majorité au Bundestag - à une très large majorité de 97%. Il n'y a eu que 27 votes contre l'accord, sur un millier de délégués présents.

L'issue de la consultation des 464'000 adhérents du SPD, qui votent depuis le 20 février et jusqu'à vendredi prochain, s'annonce elle bien plus incertaine: les résultats de cette consultation postale seront connus dimanche.

Concessions critiquées

En amont, les critiques n'avaient pas manqué après les importantes concessions faites par la chancelière aux sociaux-démocrates. Pour convaincre le SPD de s'allier avec elle, Angela Merkel a dû accepter de céder notamment le ministère des Finances, perçu comme garant de rigueur budgétaire en Allemagne et en Europe par les conservateurs.

"Je ne fais pas confiance aux sociaux-démocrates pour agir de manière responsable avec l'argent", a encore lâché lundi le chef de file de jeunes conservateurs, Paul Ziemiak. Angela Merkel a justifié ce choix "douloureux" par la nécessité de voir les négociations aboutir. Elle a souligné l'importance du ministère de l'Economie, qui revient à la CDU après être resté des années aux mains du SPD.

 

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