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Algérie: Bouteflika renonce à un 5e mandat

A peine de retour en Algérie après un séjour hospitalier à Genève, que le président, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé qu'il n'allait pas se présenter aux élections. Il renonce alors à un 5è mandat et s'engage "à remettre les charges et les prérogatives de président de la République au successeur que le peuple algérien aura librement élu".

11 mars 2019, 19:03
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika ne se présentera finalement pas aux élections.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika ne se représente pas pour un cinquième mandat. Il l'a annoncé lundi au lendemain de son retour à Alger, en même temps que le report de la présidentielle du 18 avril, selon l'agence officielle algérienne.

Dans un message à la nation publié par l'agence officielle APS, il précise que la présidentielle aura lieu "dans le prolongement" d'une conférence nationale" chargée de réformer le système politique et d'élaborer un projet de Constitution d'ici fin 2019. Le Conseil constitutionnel aurait dû valider jeudi les candidatures à l'élection désormais reportée.

Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, est rentré dimanche d'un séjour hospitalier de deux semaines à Genève. Rien n'a filtré de son état de santé, mais c'est durant cette période que le président sortant a rendu public sa candidature à un cinquième mandat, provoquant la des cente dans la rue de millions d'Algérien réclamant son départ.

Jamais question d'un 5e mandat

Confronté depuis deux semaines à une contestation inédite en 20 ans de pouvoir, le président Bouteflika s'est engagé dans le texte publié lundi "à remettre les charges et les prérogatives de président de la République au successeur que le peuple algérien aura librement élu". Il indique implicitement qu'il restera chef de l'Etat à l'expiration de son mandat le 28 avril 2019.

"Il n'y aura pas de cinquième mandat et il n'en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m'assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l'assise des fondations d'une nouvelle République", déclare-t-il. Et d'ajouter qu'"il n'y aura pas d'élection présidentielle le 18 avril prochain", afin de "satisfaire une demande pressante que vous (Algériens) avez été nombreux à m'adresser".

Représentative

Evoquant la conférence nationale chargée de préparer la prochaine présidentielle, M. Bouteflika écrit encore qu'elle sera "inclusive et indépendante. Elle sera "équitablement représentative de la société algérienne comme des sensibilités qui la parcourent" et "devra s'efforcer de compléter son mandat avant la fin de l'année 2019", ajoute M. Bouteflika.

De nombreux klaxons commençaient à résonner lundi en début de soirée dans le centre d'Alger. Plus tôt dans la journée et au lendemain de manifestations de milliers de lycéens, c'est l'ensemble du barreau d'Algérie qui avait entamé une grève de 48 heures. Juges et avocats demandaient au Conseil constitutionnel de ne pas valider la candidature, demande devenue caduque depuis l'annonce du président de ne pas briguer un 5e mandat.

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