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Alep: 500 morts en un mois, l'UE fustige la Russie

Les 500 morts causés par les bombardements russes et syriens sur Alep ont fait monter la colère du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon jeudi. L'UE a "fermement condamné" la participation de la Russie à ces bombardements. Aucune sanction n'a toutefois été évoquée.

21 oct. 2016, 07:25
Depuis le 23 septembre, les bombardements ont fait au moins 500 morts à Alep.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a fustigé jeudi les résultats "horribles" des bombardements russes et syriens sur Alep, qui ont fait, selon lui, près de 500 morts et 2000 blessés depuis le 23 septembre. Un quart des personnes tuées sont des enfants.

La nourriture se raréfie dans la partie assiégée de la ville syrienne, a souligné M. Ban lors d'une session informelle de l'assemblée générale de l'ONU. Aucun convoi de l'ONU n'est entré dans cette partie de la ville depuis le 7 juillet "et, dans ces conditions dignes du Moyen Âge, les plus vulnérables sont ceux qui souffrent le plus", a-t-il rappelé.

"La faim a été utilisée comme arme" dans l'offensive, a estimé M. Ban. "Les rations alimentaires seront épuisées à la fin du mois".

Tout en "accueillant favorablement" la pause décidée par la Russie dans les bombardements - ce qui devrait permettre des évacuations médicales dès vendredi -, il a ajouté: "C'est le strict minimum". Il a exigé "un plein accès humanitaire à la partie Est d'Alep".

 

 

Pas de sanctions de l'UE

"N'avons-nous rien appris de Srebrenica et du Rwanda?", a-t-il lancé aux ambassadeurs. "Quand la communauté internationale va-t-elle s'unir pour mettre fin à ce carnage?" Cette réunion avait été convoquée à l'initiative du Canada, soutenu par 71 pays, après que le Conseil de sécurité a échoué à adopter une résolution pour mettre fin aux bombardements russes et syriens sur Alep.

A Bruxelles, les 28 pays de l'UE, réunis en sommet, ont "fermement condamné" la participation de la Russie à l'offensive du régime syrien contre Alep. Ils ont toutefois évité la référence à de possibles sanctions qui suscite des réticences, de l'Italie notamment.

Le texte adopté ne mentionne plus le recours possible à "des mesures restrictives (sanctions, ndlr) complémentaires" visant des "soutiens" du régime de Damas, comme le faisait un projet d'accord. "L'Union européenne est en train d'envisager toutes les options disponibles si les atrocités continuent", peut-on simplement lire dans les conclusions.

Les 28 y demandent aussi "une cessation immédiate des hostilités" à Alep, comme l'a rappelé Donald Tusk, président du Conseil européen. Ils exigent encore que les secours puissent accéder "sans entraves" aux civils dans tout le pays.

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