Brocardée par la presse, méprisée par des barons du parti, volontiers taxée d’incompétence, Annegret Kramp-Karrenbauer a effectué, hier, un spectaculaire retour en grâce auprès des siens lors du congrès de la CDU, dont elle a pris les rênes il y a un an. Pour cette année anniversaire de la chute du Mur, la formation chrétienne conservatrice allemande avait choisi Leipzig pour héberger sa grand-messe annuelle, la ville où débuta la «révolution pacifique», «cette heure la plus joyeuse de notre histoire», dans le sillage de laquelle AKK s’est placée pour décrire une Allemagne du futur, détachée des querelles quotidiennes qui la minaient.
Son mot d’ordre, «une politique sensationnelle pour le futur», où il est beaucoup question de famille, d’enfants, de soutien aux plus défavorisés, d’écologie, de chasse à la bureaucratie, d’ingénieurs, de compétences humaines, d’industrie automobile (électricité et diesel) et de... «technologie quantique». Et un concept fourre-tout répété sur tous...