Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Afrique du Sud: Pistorius "brisé" après le drame, selon des témoins

Le procès pour meurtre du champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius reprend ce lundi à Pretoria. Après deux semaines d'interruption, cette dernière série d'audiences sera consacrée à l'audition des témoins de la défense.

05 mai 2014, 13:25
Après deux semaines d'interruption, le procès pour meurtre du champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius reprend lundi.

Le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius était "brisé" après avoir tué sa petite amie, a déclaré le premier témoin à s'être rendu sur les lieux du drame en février 2013. Il s'exprimait à la reprise lundi du procès pour meurtre contre le sportif après deux semaines d'interruption.

Le témoin, gérant de la résidence fortifiée de la banlieue de Pretoria où habitait l'athlète, est la première personne qu'il a appelée après avoir abattu sa petite amie Reeva Steenkamp au matin de la Saint-Valentin.

M. Stander faisait partie de la longue liste de témoins de l'accusation, mais il n'a pas été appelé à la barre. C'est finalement la défense qui l'a cité lundi.

Très ému, il a été interrogé par l'avocat Kenny Oldwadge, et pas par le ténor du barreau Barry Roux, le chef de l'équipe de défense de Pistorius. Il a dit avoir reçu un appel du sportif à 03h18 le matin du meurtre: "Oom (oncle) Johan, s'il te plaît, s'il te plaît, viens chez moi, j'ai tiré sur Reeva, je croyais que c'était un intrus!"

Tuée sur le coup

Arrivé sur les lieux, il a trouvé un Pistorius en larmes, portant Reeva dans ses bras. Il demandait de l'aide pour emmener sa victime à l'hôpital. "C'est comme s'il était déchiré... brisé, désespéré, implorant..." a témoigné Johan Stander.

"Il priait juste pour que Dieu sauve sa vie, et il parlait à Reeva, l'implorant de rester avec lui", a ajouté sa fille Carice Viljoen un peu plus tard. "Il disait: 'Reste avec moi mon amour, reste avec moi!'"

Selon l'autopsie, Reeva Steenkamp a été tuée sur le coup par l'une des quatre balles tirées par l'athlète à travers la porte des toilettes où elle se trouvait, qui l'a atteinte à la tête.

Racontant la scène, Mme Viljoen a éclaté en sanglots. Elle a cru, dit-elle, que l'athlète allait se suicider, quand il est allé chercher la carte d'identité de la victime pour l'identifier après l'arrivée des secours.

Une voix d'homme

Contrairement à d'autres témoins qui disent avoir entendu une femme, qui serait Reeva, effrayée face à son assassin, elle dit avoir entendu un homme, Pistorius, crier au moment du drame. "La voix que j'ai entendue, je suis sûre, m'a paru être une voix d'homme", a dit une Carice Viljoen émotive, étayant la thèse de la défense selon qui seul Pistorius a appelé à l'aide.

Oscar Pistorius, 27 ans, risque une peine incompressible de vingt-cinq ans de prison s'il est reconnu coupable de l'assassinat de Reeva Steenkamp. Il connaissait ce mannequin de 29 ans depuis trois mois quand il l'a abattue à 03h17 le 14 février 2013.

Le procureur Gerrie Nel pense que le jeune couple, dont la relation était déjà passablement agitée, se disputait encore, qu'elle voulait rentrer chez elle et que Pistorius l'a poursuivie. C'est en toute conscience, pense-t-il, que l'athlète a tiré quatre balles superpuissantes sur la porte des toilettes dans lesquelles elle s'était réfugiée pour échapper à sa colère.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias