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Afrin la Kurde crie sa détresse

La situation humanitaire se dégrade rapidement dans l’enclave kurde attaquée par l’armée turque. Nourriture et médicaments manquent.

12 févr. 2018, 00:01
Turkish troops secure the Bursayah hill, which separates the Kurdish-held enclave of Afrin from the Turkey-controlled town of Azaz, Syria, Sunday, Jan. 28, 2018. Turkish troops and allied Syrian fighters captured the strategic hill in northwestern Syria after intense fighting on Sunday as their offensive to root out Kurdish fighters enters its second week, Turkey's military and Syrian war monitor reported. (AP Photo) Syria

«Si les habitants ne meurent pas sous les bombes, ils mourront de faim.» Dans la voix angoissée de Jemmu Rojîn résonne le refrain funèbre qui accompagne chaque offensive contre les villes syriennes promises à un siège. Cette fois, c’est au tour d’Afrin, la capitale d’un canton en mains kurdes située au nord-ouest du pays. Dans le rôle de l’assaillant? La Turquie et une frange des rebelles qui lui sont fidèles.

Jemmu Rojîn se sent impuissante depuis Fribourg, où elle vit depuis deux ans. Sa famille est prisonnière de l’attaque. Son père, sa sœur et son frère, qui a quatre enfants, vivent dans le village de Bassefan, non loin de la ville d’Afrin. «Il ne leur reste presque plus de nourriture et de médicaments», s’alarme cette Kurde yézidie. «Les habitants ont quitté leur maison et vivent sous terre, dans les caves et les bunkers, pour se protéger des bombardements. Les...

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