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Afghanistan: un attentat dans une mosquée fait 62 morts et 33 blessés

Un attentat contre une mosquée en Afghanistan a fait au moins 62 victimes, alors que ces dernières étaient en train de prier. 33 blessés ont également été décomptés. Des explosifs seraient à l’origine de l’attaque sans revendication.

18 oct. 2019, 19:18
L'attentat commis contre une mosquée en Afghanistan a fait au moins 62 morts et 33 blessés.

Au moins 62 fidèles ont péri pendant la prière du vendredi dans un attentat contre une mosquée de l’est de l’Afghanistan. Les victimes civiles ont atteint de nouveaux records cet automne dans le pays.

«Le bilan de l’attaque contre la mosquée est monté à 62 morts et 33 blessés», a annoncé le porte-parole du gouverneur de la province de Nangarhar, Attaullah Khogyani, via la messagerie WhatsApp. Son alter ego de la police, Mubarez Attal, a confirmé le nombre de morts et fait état de 36 blessés.

Selon M. Khogyani, l’attaque a été menée avec «des explosifs qui avaient été placés à l’intérieur de la mosquée», située dans le village de Jaw Dara, dans le district d’Haska Mina. D’autres sources, dont une talibane, ont évoqué la possibilité d’une attaque au mortier.

C’est le deuxième attentat le plus meurtrier de l’année en Afghanistan, après celui qui avait fait 91 morts dans un mariage chiite à Kaboul en août, revendiqué par l’Etat islamique.

Pas de revendication

La mosquée, dont le toit s’est effondré selon plusieurs sources, «pouvait contenir jusqu’à 700 fidèles, mais en comptait 350 au moment de l’explosion», a dit Omar Ghorzang, un habitant de Jaw Dara.

Aucun groupe n’a revendiqué l’attentat, mais les talibans ont «condamné cette atrocité dans les termes les plus fermes», la qualifiant de «crime majeur», dans un message de leur porte-parole Zabihullah Mujahid.

 

 

Il a fait porter la responsabilité de l’attaque «au mortier ou avec un explosif… sur les soldats de l’administration (gouvernementale) de Kaboul ou les combattants de Daech», l’acronyme du groupe Etat islamique (EI).

Les talibans et l’EI sont tous deux implantés dans le Nangarhar, province frontalière du Pakistan, où ils s’affrontent. Le district de Haska Mina, aussi appelé Deh Bala, est proche de cette frontière.

«Crime de guerre»

Dans un communiqué, Amnesty International a dénoncé un «crime de guerre». «Tuer de la sorte autant de civils en pleine prière est un crime de guerre», a déclaré l’ONG dans un communiqué, dénonçant une «escalade» de la violence dans ce conflit dont les premières victimes sont les civils.

Jeudi, un rapport de l’ONU a déploré un nombre de victimes «sans précédent» depuis plus d’une décennie au troisième trimestre de l’année, l’Afghanistan continuant à s’enfoncer dans une violence «totalement inacceptable».

Entre le 1er juillet et le 30 septembre, la Mission de l’ONU en Afghanistan (Manua) a recensé 1174 civils tués et 3139 blessés , d’après son rapport trimestriel.

Les attentats visant des mosquées sunnites, le courant de l’islam dominant en Afghanistan, sont peu fréquents. Les lieux de culte chiites sont plus souvent ciblés, généralement par le groupe Etat islamique, qui est d’obédience sunnite et considère les chiites comme des infidèles.

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