Erhard Bauer travaille dans l’humanitaire en Afghanistan depuis 1996. Il y a quatre ans, cet Allemand est devenu le chef de délégation de l’ONG suisse Terre des Hommes dans le pays. Elle compte près de 180 collaborateurs locaux, dont une cinquantaine de sages-femmes.
Il ne souhaite pas que sa photo soit publiée pour des raisons sécuritaires et il répond en plusieurs fois par différentes voies électroniques. Pour l’instant, il a choisi de rester à Kaboul, d’où il décrit la situation des derniers jours.
Vous auriez pu quitter Kaboul. Pourquoi avez-vous choisi de rester?
Je m’étais préparé à partir si la ville était attaquée, ou si nous nous trouvions dans une situation si mauvaise que personne ne pourrait travailler et que je deviendrais un fardeau pour mes collègues afghans. Comme ça ne s’est pas produit, j’ai décidé de rester et de continuer à faire ce que je peux.
Vous avez...