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Affiches interdites, mais placardées

23 oct. 2009, 09:44

Des affiches sans minarets et sans burqa mais avec la mention «censure» fleuriront prochainement dans les localités qui les ont interdites. Le comité de l'initiative anti-minarets s'est félicité du démarrage en fanfare de la campagne pour la votation du 29 novembre.

Interdire une affiche jugée excellente par les adversaires de l'initiative eux-mêmes et de surcroît irréprochable sur le plan juridique est de la censure, a déclaré le conseiller national Ulrich Schlüer (UDC, ZH). Son collègue Walter Wobmann (UDC, SO) a également dénoncé l'«arbitraire» de ces interdictions.

Des affiches portant le bandeau censure seront donc affichées sur le domaine public des communes concernées et la version originale sur le domaine privé.

Quant au jeu «Minarett-Attack», mis en ligne lundi, il a attiré 62 000 internautes en deux jours, dont la moitié ont fini la partie, a relevé Ulrich Schlüer. Ce jeu qui consiste à cliquer sur des minarets avec un panneau «stop» pour les empêcher de pousser comme des champignons dans un paysage helvétique n'est nullement violent, s'est défendu le conseiller national.

Président du comité d'initiative, Watler Wobmann a répété que les minarets en tant que symboles de pouvoir politico-religieux n'ont pas leur place en Suisse. Leur interdiction aurait le mérite de clarifier la situation pour les cantons et les communes, qui sont en grande partie dépassées par ces questions, selon lui.

Oskar Freysinger (UDC, VS) a pour sa part affirmé que l'Etat laïque devait maintenir l'égalité entre toutes les religions. Selon lui, le seul moyen d'empêcher les islamistes radicaux de disposer d'un terreau fertile en Suisse est de «veiller à une intégration totale des musulmans modérés». Quant au minaret, c'est un symbole «tout sauf innocent» et il faut l'interdire au nom du «principe de précaution».

Enfin, la députée au Grand Conseil zurichois Barbara Steinemann (UDC) a souligné que l'incompatibilité de l'Islam politique avec notre Etat de droit ne s'exprime nulle part de manière aussi évidente que dans la condition féminine.

Femmes battues, mariages forcés, patriarches ayant tous les droits, cela existe chez nous, a ajouté la Zurichoise. Selon une estimation de la Fondation Surgir, 17 000 victimes d'un mariage forcé vivraient en Suisse.

Enfin, Daniel Zingg, de l'Union démocratique fédérale (UDF) du canton de Berne, a déploré que les Eglises suisses rejettent l'initiative. Leurs responsables ont manifestement oublié que des milliers de chrétiens sont discriminés, persécutés, voire mis à mort, dans des pays musulmans, a-t-il affirmé. /ats

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