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Affaire Grégory: nouvelles expertises ordonnées par la cour d'appel

De nouvelles recherches d'ADN ont été ordonnées mercredi par la cour d'appel de Dijon (F) dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Grégory Villemin, dont le corps avait été retrouvé dans les eaux de la Vologne le 16 octobre 1984.

26 sept. 2012, 18:57
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La cour d'appel de Dijon (F) a ordonné mercredi de nouvelles recherches d'ADN dans l'enquête sur l'assassinat du petit Grégory Villemin en 1984, a annoncé le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a fait droit en partie aux demandes des parents de l'enfant dont le corps avait été retrouvé dans les eaux de la Vologne le 16 octobre 1984.

Les experts, qui seront désignés par la cour, devront rechercher des traces d'ADN sur les vêtements et les chaussures que l'enfant portait lorsqu'il a été découvert dans la rivière.

"C'est une grande porte ouverte vers la recherche de la vérité", s'est félicitée l'avocate de la famille Villemin, Me Marie-Christine Chastand-Morand, jointe par Sipa. La cour, a-t-elle précisé, a fait droit à ses principales demandes.

Ces nouvelles expertises seront réalisées grâce à la technique de microdissection qui permet de "déterminer un profil ADN à partir d'une toute petite cellule", a expliqué Me Chastant-Morand. Les parents "ont bon espoir", a-t-elle ajouté.

L'avocate a précisé que la justice avait ordonné il y a quelques jours une expertise des enregistrements sonores du "corbeau".

En revanche, la chambre de l'instruction a rejeté deux autres demandes. L'une concernait des comparaisons entre des lettres du "corbeau" et des cahiers saisis pendant cette enquête criminelle, l'autre portait sur des recherches d'ADN sur des courriers anonymes.

Le parquet général s'était opposé à ces demandes, a précisé le procureur général à Sipa.

Depuis 2008, date de la réouverture de l'enquête, la justice a ordonné plusieurs expertises qui n'ont pas permis de résoudre cette affaire qui reste l'une des énigmes judiciaires les plus emblématiques.

Les traces d'ADN retrouvées sur les cordelettes qui entravaient les chevilles de l'enfant et des enveloppes adressées par le "corbeau" à la famille Villemin ont mis hors de cause les parents de l'enfant.

Des comparaisons génétiques entre les scellés de l'enquête et quelque 200 personnes n'ont pas permis d'identifier un suspect. Et encore moins le cousin de Jean-Marie Villemin, Bernard Laroche, un temps soupçonné d'être l'assassin de l'enfant.

Ce dernier avait été mis en cause par sa belle-soeur, Murielle Bolle, qui s'était ensuite rétractée avant que ses procès-verbaux ne soient annulés pour vice de forme. Bernard Laroche, mis en examen et incarcéré quelques mois, avait été libéré avant d'être abattu par Jean-Marie Villemin en mars 1985.

La mère de Grégory, Christine, également soupçonnée, a été mise hors de cause et bénéficié en 1993 d'un non-lieu pour absence totale de charges. Jean-Marie Villemin a été condamné pour le meurtre de son cousin à cinq ans d'emprisonnement, dont un avec sursis.

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