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Affaire Epstein: le procureur de Manhattan accuse le prince Andrew de faire semblant de coopérer

La justice américaine dément les propos des avocats du prince britannique Andrew, qui affirment que celui-ci a proposé à plusieurs reprises de témoigner dans l’affaire Epstein. Il ne sera toutefois pas extradé.

09 juin 2020, 08:10
Le deuxième fils de la reine Elisabeth II est sommé depuis des mois de s'expliquer sur ce qu'il savait des activités de son riche ami américain (archives).

Alors que les avocats du prince britannique Andrew ont affirmé lundi qu’il avait proposé «au moins trois fois» de témoigner dans l’affaire Epstein, le procureur fédéral de Manhattan a démenti. Ce dernier l’a accusé de faire semblant.

Le deuxième fils de la reine Elisabeth II, 60 ans, est sommé depuis des mois de s’expliquer sur ce qu’il savait des activités de son riche ami américain, retrouvé pendu dans sa cellule en août 2019, après avoir été accusé d’avoir exploité sexuellement des jeunes filles mineures.

 

 

Sa défense a diffusé lundi une longue mise au point après la publication d’informations par le tabloïd The Sun et des médias américains, selon lesquelles la justice américaine a saisi les autorités britanniques pour le contraindre à témoigner.

«Le duc d’York a proposé au moins trois fois son assistance en tant que témoin au département de la justice» (DoJ), ont indiqué ses avocats. «Malheureusement, le DoJ a réagi à nos deux premières propositions en violant leurs propres règles de confidentialité», en affirmant qu’il n’avait pas coopéré, ont-ils déploré, accusant le département de «vouloir peut-être rechercher la publicité plutôt que d’accepter l’assistance proposée».

«Pas d’extradition»

Mais le procureur fédéral de Manhattan en charge de l’enquête a affirmé peu après dans un tweet que le prince se présentait «faussement au public comme ayant hâte de coopérer à l’enquête», alors qu’il avait «plusieurs fois refusé de caler un entretien avec les autorités américaines» et qu’il les avait informés «clairement il y a près de quatre mois qu’il ne se rendrait pas à un tel entretien».

 

 

Le ministre américain de la justice William Barr a cependant indiqué lundi qu’il n’était pas question d’extrader le fils de la reine vers les Etats-Unis. «Je crois qu’il est juste question qu’il fournisse des informations, mais je ne vais pas commenter plus avant», a déclaré le ministre sur Fox News.

La descente aux enfers du prince a commencé en août 2019 avec la publication aux Etats-Unis de documents judiciaires. Une femme y affirme avoir eu à trois occasions des relations sexuelles avec le prince, auxquelles Epstein l’aurait contrainte, lorsqu’elle avait 17 ans. Le duc d’York a toujours démenti ces allégations.

 

 

La publication d’une photographie la montrant à cette époque enlacée par le prince a fait le reste, ainsi qu’un autre cliché montrant le prince en train de se promener à New York avec le financier, alors même que ce dernier avait déjà été condamné et emprisonné pour prostitution en 2008.

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