Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Affaire Assange: Londres et Stockholm pas d'accord avec l'ONU

Un comité de l'ONU a appelé vendredi le Royaume-Uni et la Suède à "mettre fin à la détention" de Julian Assange, confiné depuis plus de trois ans dans l'ambassade d'Equateur à Londres. Les conclusions onusiennes ont été jugées "ridicules" par le gouvernement britannique. La Suède les conteste aussi.

05 févr. 2016, 20:01
Julian Assange a salué vendredi "une victoire significative qui m'a fait sourire" et affirmé que la décision de l'ONU était "légalement contraignante".

Le fondateur de WikiLeaks a sollicité le Groupe de travail de l'Onu sur la détention arbitraire en se présentant comme un réfugié politique dont les droits ont été bafoués puisqu'on l'a empêché d'obtenir l'asile en Equateur.

Une majorité des membres du groupe onusien s'est prononcée en faveur d'Assange sans pour autant trouver d'unanimité. Trois des cinq membres du comité ont soutenu une motion favorable à l'Australien, un quatrième a contesté cette décision et un cinquième, une femme, s'est récusé.

Indemnisation demandée

Julian Assange a été "arbitrairement détenu par la Suède et le Royaume-Uni depuis son arrestation à Londres le 7 décembre 2010", a estimé le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, dans des conclusions publiées vendredi à Genève.

Le comité appelle "les autorités suédoises et britanniques" à "mettre fin à sa détention" et à respecter le droit du fondateur de WikiLeaks à être "indemnisé".

Des conclusions "vraiment ridicules"

Cependant, Londres comme Stockholm ont répliqué que cette décision ne changeait rien, ouvrant le débat sur son caractère contraignant ou pas. "Julian Assange est un fugitif réclamé par la justice. Il se dérobe en se cachant à l'ambassade d'Equateur. Les conclusions du groupe de travail (de l'Onu) sont vraiment ridicules et nous les rejetons", a dit Philip Hammond, ministre britannique des Affaires étrangères.

Un porte-parole de Londres soulignait quant à lui dans un communiqué que "le Royaume-Uni a déjà dit clairement aux Nations unies qu'il contesterait formellement l'opinion de ce groupe de travail". Même réaction à Stockholm : "Le gouvernement n'est pas d'accord" avec ce comité, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias