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Acte XXII des «gilets jaunes» en France: tensions à Toulouse

L’acte XXII des «gilets jaunes» en France a connu ce samedi quelques tensions du côté de Toulouse. Moins d’une heure après le début du cortège, les manifestants se sont heurtés à des barrages policiers.

13 avr. 2019, 17:49
Très vite, les forces de l'ordre ont avancé pour réduire le périmètre, lançant à chaque progression des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, a constaté l'AFP.

Quelques milliers de «gilets jaunes» ont de nouveau manifesté en France pour le 22e samedi consécutif. Ils sont indifférents aux prochaines annonces du président Emmanuel Macron, censées mettre un terme à une crise sociale qui dure depuis près de 5 mois.

Le recul de la mobilisation observé la semaine dernière semblait se confirmer, notamment à Paris avec un cortège clairsemé. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, régulièrement contestés par les gilets jaunes, les manifestations rassemblaient 7500 personnes en France à 14h00, dont 1300 à Paris.

«Le grand débat, grand blabla», «Macron on n’attend rien de vos annonces», pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants dans la capitale. Les forces de l’ordre y ont procédé à 15 interpellations et 5885 contrôles préventifs, selon la préfecture.

 

 

A Toulouse (sud-ouest), «capitale» du mouvement ce samedi, la tension est un peu montée entre le cortège et les forces de l’ordre. Ces dernières ont lancé gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes pour réduire le périmètre de la manifestation, interdite au centre-ville. En début d’après-midi, dans le centre, une remorque de chantier et une camionnette ont été incendiées.

Loi anticasseurs

«Manifester est un droit fondamental et doit le rester», affirmait une banderole en tête du petit cortège de Bordeaux, autre ville du sud-ouest, où de très nombreux axes menant au centre-ville avaient été bloqués par les forces de l’ordre. «Résistance!», «Liberté! Liberté de manifester!», scandaient les quelque 1800 contestataires à Montpellier (sud).

Les manifestations de ce samedi étaient les premières depuis l’entrée en vigueur de la loi anticasseurs. Elle instaure notamment un délit de dissimulation du visage dans les manifestations. Ce texte a été adopté le mois dernier dans le contexte de violences ayant émaillé les manifestations de «gilets jaunes» depuis le début du mouvement.

 

Il a été partiellement censuré par le Conseil constitutionnel, mais il était également dans le collimateur des manifestants parisiens samedi, réclamant l’abrogation intégrale de cette «loi liberticide».

Annonces d’Emmanuel Macron attendues

Les rassemblements interviennent en tour de chauffe d’une nouvelle «grande journée» promise par les «gilets jaunes» le 20 avril, après les annonces attendues d’Emmanuel Macron dans les prochains jours.

Après plus de deux mois de consultation nationale, le chef de l’Etat doit en effet annoncer des mesures «puissantes» et «massives», selon l’exécutif. Elles vont tenter d’apaiser le mouvement social, né à l’origine d’un ras-le-bol fiscal. La présidence n’a dévoilé ni la date exacte ni le format de cette prise de parole.

Plusieurs pistes sont évoquées, telles une baisse de l’impôt sur le revenu, une réindexation des petites retraites sur l’inflation, ou encore des réformes plus symboliques comme la suppression ou la réforme de l’ENA, école de formation des élites de l’Etat, la suppression des avantages des anciens présidents et ministres.

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