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France: Tariq Ramadan inculpé pour viols et écroué

L'islamologue suisse, Tariq Ramadan, a été mis en examen vendredi soir et écroué pour viols.

02 févr. 2018, 07:43
/ Màj. le 02 févr. 2018 à 20:47
Tariq Ramadan est accusé de viols et violences volontaires.

L'islamologue Tariq Ramadan a été mis en examen vendredi pour viols et incarcéré, a-t-on appris de source judiciaire. Cette mesure survient en attendant que la justice tranche un débat qu'il a sollicité sur son placement en détention provisoire.

Cet universitaire controversé avait été déféré au parquet de Paris dans la nuit de jeudi à vendredi à l'issue de deux jours de garde à vue par la police judiciaire dans le cadre d'une information judiciaire pour viol et viol sur personne vulnérable. Ces deux chefs d'accusation motivent sa mise en examen.

Pendant sa garde à vue, il a été confronté durant environ trois heures et demie à l'une des deux femmes qui l'accusent de viol, une quadragénaire convertie à l'islam, qui a maintenu ses accusations.

Cette femme a une jambe handicapée et marche avec une béquille depuis un accident de voiture survenu quelques mois avant les violences sexuelles qu'elle accuse Tariq Ramadan de lui avoir infligées dans une chambre d'hôtel, à Lyon, en 2009.

Cicatrice

Selon une source proche du dossier, elle a décrit une cicatrice de l'universitaire au niveau de l'aine.

Le théologien a reconnu l'existence de cette cicatrice, mais a nié toute relation sexuelle avec cette femme. Il a refusé de signer le procès-verbal de l'audition. S'il reconnaît avoir flirté avec elle par le biais des réseaux sociaux pendant six mois, il dit ne l'avoir rencontrée que brièvement dans le hall de l'hôtel lyonnais, ajoute-t-on de même source.

 

 

Le parquet n'en a pas moins retenu le chef de viol sur personne vulnérable, s'agissant de ces faits, pour l'ouverture de l'information judiciaire.

Autres plaintes

La première femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan, Henda Ayari, une ancienne salafiste, l'accuse de l'avoir agressée en marge d'un congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) en 2012. Une accusation également rejetée par l'islamologue, petit-fils du fondateur égyptien des Frères musulmans Hassan el-Banna, qui a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse".

Mais, là encore, le parquet a retenu le chef de viol pour l'ouverture de l'information judiciaire.

En Suisse, quatre de ses anciennes élèves dans un collègue de Genève l'ont accusé d'abus commis pour certaines quand elles étaient encore mineures, mais elles n'ont pas porté plainte à ce jour.

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