Sous le ciel bleu immense, les bâtiments à l’abandon tombent en ruine et la végétation sauvage pousse sans vergogne à Tomioka. Le temps s’est arrêté le 11 mars 2011 dans ce hameau japonais. Ce jour-là, un tsunami consécutif à un séisme entraînait la fusion des réacteurs 1,2 et 3 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi distante de 9 kilomètres.
Aujourd’hui, seule la voix de Naoto Matsumura trouble le silence des lieux. Si 15’000 habitants de Tomioka ont été forcés de partir dans la nuit du 11 mars, ce fermier n’a jamais quitté la terre de ses ancêtres, même si elle est encore très contaminée.
Seul dans la zone interdite
Au lendemain de la catastrophe, il a décidé de rester dans la zone interdite pour continuer de prendre soin de son bétail et ceux de ses voisins. Sans autorisation, sans masque de protection, sans famille. Seul. «Ma tante a refusé...