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"A tchao bonsoir", les Guignols de l'info tirent leur révérence

Après près de trente ans à l'antenne de Canal+, les Guignols de l'info font les frais de la reprise de la chaîne par l'homme d'affaires Vincent Bolloré en 2015 et ont tiré leur révérence vendredi soir.

23 juin 2018, 00:45
Les "Guignols" se sont imposés comme un programme phare en France au début des années 90.

La marionnette de PPDA a prononcé son dernier "A tchao bonsoir" vendredi soir. Après près de trente ans à l'antenne de la chaîne cryptée, les Guignols de l'info font les frais de la reprise de la chaîne par l'homme d'affaires Vincent Bolloré en 2015.

L'émission a donné rendez-vous aux fans pour sa dernière en publiant une bande-annonce sur sa page Facebook. Plusieurs personnages favoris des téléspectateurs, dont l'ex-président Jacques Chirac, y entonnent la chanson "je suis venu te dire que je m'en vais".

 

 

Inspirés à l'origine du "Spitting Image" de la chaîne britannique ITV, les "Guignols" se sont imposés comme un programme phare en France au début des années 90. Symbole de l'image irrévérencieuse de Canal+, l'émission, dans laquelle des marionnettes parodient les journaux télévisés du soir à coup d'humour noir sans tabou, a été copiée depuis sur tous les continents, de l'Espagne à l'Inde en passant par le Cameroun.

Canal+ avait acté la fin définitive de l'émission, lors d'un comité d'entreprise le 1er juin. L'émission était en sursis depuis la prise de contrôle en 2015 de Canal+ et sa maison mère Vivendi par l'homme d'affaires Vincent Bolloré, à qui le ton impertinent des Guignols déplaisait.

A lire aussi : Télévision: Canal+ annonce l'arrêt définitif de son émission satirique "Les Guignols"

Ce dernier avait reproché à la chaîne un abus "de dérision" et une tendance à se "moquer des autres". Les Guignols n'avaient dû leur survie qu'à une levée de boucliers de responsables politiques qui les avaient défendus au nom du droit à la caricature.

Sursis

La perspective d'une disparition avait fait réagir jusqu'au président de la République de l'époque. François Hollande avait en effet estimé que "la caricature fait partie du patrimoine" français, obligeant l'industriel à promettre son maintien.

 

 

"La méthode est extraordinaire", a dénoncé il y a quelques jours sur la webtélé Le Média Bruno Gaccio. L'ancien auteur phare du programme estime que la chaîne et son actionnaire (Bolloré) ont volontairement "désorganisé" l'émission pour mieux la faire dépérir.

"On a commencé par virer les trois auteurs, on en a pris d'autres qui, eu égard à l'espèce de confrérie qu'il y a entre les auteurs, étaient absolument nullissimes, ils ont viré la prod (...), et aujourd'hui dans une indifférence complète, on vient dire que "cette émission ne marche pas et qu'elle coûte très cher, donc qu'on est obligés de l'arrêter".

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